«Chapeau aux arbitres pour leur victoire» — Cole Caufield

Normalement, blâmer les arbitres après une défaite, c’est le réflexe du perdant. Celui qui refuse de se regarder dans le blanc des yeux, oubliant ses erreurs, ses revirements, ses occasions ratées. Pourtant, quand les joueurs, l’entraîneur et même les journalistes s’accordent pour dire que le match a été faussé, il faut se poser des questions.

Le Canadien a écopé de 22 minutes de punition. Les Oilers? Deux. Et ce n’est pas une coïncidence. Cole Caufield l’a dit sans détour: «Les arbitres ont pris le contrôle du match. Chapeau à eux pour leur victoire.»

Martin St-Louis, habituellement mesuré, espère que la LNH reverra les images pour évaluer le travail de ses arbitres. Une déclaration qui pourrait lui valoir une amende, mais qui en dit long sur son niveau de frustration. 

Brendan Gallagher, lui, n’a pas mâché ses mots. Selon lui, les Oilers ont tout le talent nécessaire pour gagner sans aide. Il affirme qu’un arbitre a même reconnu avoir erré sur la punition à Juraj Slafkovsky.

Et ce n’est pas tout. Gallagher ajoute que la punition à Anderson découle d’une réaction supposée à l’appel précédent. Anderson a réagi avec frustration, certes, mais combien de fois voit-on un joueur envoyer la rondelle vers la zone adverse après un but encaissé? Il n’a pas décoché un tir en direction d’un officiel, ni même d’un adversaire. Rien qui mérite une punition.

On peut bien reprocher à Montembeault son pitoyable pourcentage d’arrêt de 0,793% — qui ne fait pas honneur à son talent — mais avant de lui jeter la pierre, il faut regarder le contexte. Deux tirs déviés, deux buts en avantage numérique. Et quand McDavid, Draisaitl et Nugent-Hopkins passent plus de six minutes en supériorité, c’est comme leur donner un billet gratuit vers la victoire. 

Ce n’est jamais censé être la faute des arbitres. Sauf quand ça crève les yeux. Le CH a ses torts, c’est certain, mais cette fois, les officiels ont joué un rôle trop grand pour qu’on l’ignore. Et si la LNH veut préserver sa crédibilité, elle devra répondre aux questions… et vite!