Carey Price écrit une lettre à Shea Weber pour l'honorer à quelques heures de son intronisation au Temple de la renommée

Lundi, Shea Weber recevra l'honneur individuel ultime. Il sera intronisé au Temple de la renommée.

Outre Weber, les autres intronisés dans la catégorie des joueurs sont Jeremy Roenick, Pavel Datsyuk, Natalie Darwitz et Krissy Wendell-Pohl, ainsi que les bâtisseurs Colin Campbell et David Poile. Tout ce beau monde sera couronné par leur intronisation au Panthéon lundi.

Weber a joué 5 saisons avec le Canadien avant de devoir quitter le sport à cause de sérieuses blessures. Il a partagé la glace avec plusieurs joueurs, mais lui et Carey Price formaient le coeur de cette équipe.

Un défenseur défensif capable de terroriser n'importe quel joueur adverse et un gardien qui fut l'un des meilleurs de sa génération.

Si le Canadien s'est rendu en finale de la Coupe Stanley en 2021, c'est en grande partie grâce à eux.

Alors que son ancien coéquipier se prépare à être intronisé au Temple de la renommée, Carey a profité de ce moment pour lui écrire une lettre afin de l'honorer. Une lettre qui a été partagé sur le site NHL.com aujourd'hui. La voici :

Présence.

Pour moi, cela décrit parfaitement Shea Weber. Où que vous le rencontriez, que ce soit sur la glace ou en dehors, vous ne pouvez pas vous empêcher de remarquer sa présence. « Webs » est un homme de grande stature physique, bien sûr, mais ce n'est pas seulement cela qui définit sa présence. C'est aussi la façon dont il se comporte.

Webs est la définition même du capitaine et suscite le respect de tous ceux qui entrent en contact avec lui. Cela n'a jamais été aussi évident qu'aux Jeux olympiques de Sotchi, lorsqu'il était assis dans le vestiaire d'Équipe Canada où se trouvaient six capitaines d'équipes de la LNH, dont lui-même avec Nashville ; sa présence tranquille a été ressentie par tous.

Je suis sûr que Shea serait d'accord pour dire que jouer pour notre pays serait l'un des points culminants d'une carrière extraordinaire. Il a représenté le Canada à deux Jeux olympiques, à la Coupe du monde de hockey, au Championnat du monde IIHF et au Championnat du monde junior IIHF, remportant des médailles d'or à chaque fois.

Certains des meilleurs matchs de hockey que j'ai jamais vus ont été joués sous les yeux des garçons en rouge et blanc.

L'équipe constituée pour les Jeux olympiques de Sotchi était ce que j'appelle les Navy Seals du hockey. Je n'ai jamais vu un plan de jeu aussi bien exécuté, ni une ligne bleue aussi solide, Webs étant la pointe de la lance.

Webs a marqué un but important contre la Lettonie - le but décisif à la fin de la troisième période pour briser l'égalité 1-1 - qui nous a permis d'accéder à la demi-finale et, finalement, de remporter la médaille d'or contre la Suède dans le match de championnat.

Enfant d'une petite ville, Webs est un garçon calme et modeste, doté d'un esprit vif et d'une véritable passion pour le jeu. Il était capable de prendre des décisions cruciales sous pression et de garder son calme jusqu'à ce qu'il se transforme en Hulk. S'il y a un gars avec qui j'aurais voulu partir en guerre, c'est bien lui.

J'ai eu l'occasion de jouer contre Webs pendant ses années à Nashville, et avec lui pendant cinq ans à Montréal. En tant qu'adversaire, je devais certainement respecter son tir depuis mon flanc droit et en tant que coéquipier, j'avais le plus grand respect pour lui car il était l'épine dorsale de notre équipe.

Il avait une éthique de travail contagieuse. Il était toujours plus facile de se remettre au travail les jours difficiles quand on avait un gars qui menait la charge avec ce type de mentalité.

Webs est connu pour ses tirs et son comportement bruyant devant le filet, mais son attribut le plus important était sa capacité à comprendre quand un coéquipier avait besoin d'une tape dans le dos ou d'un coup de pied dans les pantalons. Comprendre quelle action devait être entreprise ensuite était sa spécialité.

Son leadership ne s'est jamais aussi bien manifesté que lorsque nous avons disputé les quatre tours de la Coupe Stanley en 2021, en jouant dans la douleur et l'usure du hockey en séries éliminatoires. Si l'on pouvait construire un joueur pour les séries, le moule serait ce grand homme. Dur, intelligent et méchant.

Il a joué plus de 1 000 matchs avec Nashville et Montréal et il ne s'est jamais plaint, n'a jamais été dépassé et s'est toujours montré prêt. Une attitude classique de leader par l'exemple... toujours un homme d'équipe d'abord et jamais quelqu'un qui s'accapare la lumière des projecteurs. Le grand gaillard est un peu timide de ce côté-là.

Mais Webs n'est pas toujours stoïque. Derrière cette façade de fer se cache un homme doté d'un grand sens de l'humour, qui était toujours prêt à réunir les gars pour une discussion à bâtons rompus. C'était là une autre de ses qualités de leader : rassembler les gars.

Webs a une belle famille et ce fut une bénédiction de voir ses enfants grandir en même temps que les miens.

C'est un honneur d'écrire ces mots pour un ami et un homme que j'admire. À l'occasion de son intronisation au Temple de la renommée du hockey, je me fais l'interprète de tous ses anciens coéquipiers en disant : « Félicitations, Webs. Tu le mérites.

- Carey Price