Canadiens: deux victoires et une leçon face à l’Avalanche

Peu d’experts — et même de partisans du CH — auraient parié que le Canadien rentrerait à la maison avec quatre points sur six en poche après son périple dans l’Ouest. Trois matchs contre des clubs qui carburent à plein régime, dans des arénas où il est presque impossible d’aller chercher des points: le Mammoth, les Golden Knights, puis enfin l’Avalanche, une machine à broyer des records, et pourtant le Tricolore a trouvé le moyen de faire mentir les pronostics.

La défaite de 7-2 face à l’Avalanche fait mal à l’œil, mais elle ne raconte pas toute l’histoire. Pendant une bonne partie du premier tiers, les hommes de Martin St-Louis ont dominé outrageusement au chapitre des tirs et des chances de marquer. Si ces occasions avaient été converties, le scénario aurait pu être tout autre. Puis sont venus les buts étranges, les pièces de jeu parfaites et les pénalités — certaines encore difficiles à expliquer, d’autres parfaitement méritées — et le match était terminé avant la dernière sirène.

Perdre contre une équipe en santé qui vise non seulement la Coupe Stanley — mais qui roule à un rythme capable de pulvériser les 135 points des Bruins en 2022-2023 et d’éclipser les huit défaites en temps réglementaire du Canadien de 1976-1977 — ce n’est pas une honte. C’est une leçon donnée par une équipe qui joue dans une autre galaxie.

Quand on affronte un monstre pareil, il faut être parfait. Montréal ne l’a pas été, mais il a appris… espérons-le.

Au final, ce voyage demeure une réussite. Quatre points sur une possibilité de six, c’est un bilan que peu anticipaient. Le CH démontre qu’il avance dans la bonne direction, même si le sommet est encore loin. On oublie, on retient la leçon… et on passe au prochain défi.

Mardi, la bande à Brady Tkachuk débarque au Centre Bell. Ce sera une autre occasion de prouver que ce groupe, jeune et imparfait, est capable de rebondir.

On peut tourner la page sans se flageller. Ce groupe n’est pas parfait, mais il est affamé. Et si le Colorado nous a rappelé où se trouve le sommet, Ottawa pourrait bien découvrir mardi que Montréal grimpe plus vite qu’on le croit.