Canadien: Trois obstacles qui freinent ses ambitions

Maxim Lapierre n’a pas mâché ses mots dans la vidéo publiée par La Poche Bleue. Selon lui, le Canadien est miné par trois failles majeures, chacune responsable de 33% du désastre actuel. Le système de jeu, l’implication des joueurs et la faiblesse des troisième et quatrième trios. Fin de l’histoire? Pas si vite…

• Premier constat: le système défensif ne fonctionne pas contre des équipes de premier plan qui déborde de talents offensifs. Martin St-Louis s’accroche à son homme-à-homme comme à une vérité absolue, mais les résultats sont criants. On ne s’ajuste pas, on ne corrige pas, on répète en boucle les mêmes erreurs en espérant un résultat différent.

La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent
- Albert Einstein

Ce principe devrait résonner… surtout quand Tony Marinaro souligne que l’entraîneur-chef refuse de changer son fusil d’épaule.

• Deuxième constat: l’effort des joueurs. Lapierre le dit sans gêne. Tu as une seule mission, suivre ton gars. Pourtant, l’exécution montréalaise est bancale. Est-ce un manque d’implication ou un désaccord avec le système? Quand la confiance s’effrite, la volonté suit.
• Troisième constat: le bottom six. Owen Beck, Alexandre Texier, Jared Davidson, Joe Veleno, Brendan Gallagher — sur une patte — et Josh Anderson en panne sèche… Lapierre tranche: «Je m’excuse, mais ce n’est même pas la ligue américaine.»
• • C’est un peu fort comme affirmation — surtout en considérant le fait que Texier et Gallagher ont touché la cible et que Beck s'est vu refusé un but par quelques millimètres face aux Penguins — mais il est tout de même difficile de lui donner totalement tort.

Le dernier 1% de son analyse — un pour cent qui pèse lourd s’il en est un: les blessures. Kaiden Guhle, Patrik Laine, Kirby Dach, Alex Newhook… et on ne parle même pas du deuxième centre qui faisait défaut dès le départ. Ajoutez à ça un duo de gardiens censé tenir le fort. Samuel Montembeault et Jakub Dobeš — malgré une étoile du mois d’octobre dans la LNH — semblent avoir perdu leurs repères. Quand la base s’effondre, tout vacille… est-ce que Jacob Fowler représente la lumière au bout du tunnel à ce sujet?

Lapierre a mis pratiquement dans le mille, mais la réalité est encore plus brutale. Ce n’est pas 33-33-33. C’est un casse-tête où chaque pièce manque de cohésion… et tant que St-Louis s’entêtera, le Canadien demeurera prisonnier d’un système qui ne protège personne et qui dévoile au grand jour toutes les lacunes défensives du CH contre les puissances de la LNH.