Brendan Gallagher veut suivre sa fille… en français

Brendan Gallagher n’a jamais été le plus volubile dans la langue de Molière. Mais cette saison, alors que le Canadien carbure à l’énergie et à la cohésion, voilà qu’un vent de changement souffle jusque dans le quotidien du vétéran.

Papa depuis quelques mois, Gallagher a épousé une Québécoise — Emmanuelle Fortin — l’an dernier. À la maison, c’est elle qui tient la classe. Le français est devenu la langue d’usage avec Everly Mona Della, leur fille… et Brendan n’a pas l’intention de demeurer sur le banc. «J’apprends chaque jour. Si quelqu’un me parle en français, je suis capable de répondre. J’essaie tellement fort», a-t-il confié à Jean-Nicolas Blanchet dans une entrevue en tête-à-tête. 

Ce n’est pas un caprice passager. Gallagher sait que sa fille grandira dans un Québec francophone et il refuse qu’elle maîtrise la langue sans pouvoir la partager avec elle. Une phrase de TVA Sports résume bien son état d’esprit: «Pas question que sa fille parle français, mais pas lui.» Une formulation qui, malgré une tournure maladroite, révèle une volonté sincère de s’intégrer. 

Et il progresse. Selon les informations qui circulent, Gallagher est désormais capable de tenir une conversation simple, même s’il manque encore de confiance pour le faire devant les caméras. Sa belle-famille l’encourage, et lui, il persévère. «Il faut que ça devienne naturel pour moi. Mais c’est difficile. Même à l’école, quand j’étais jeune, je n’aimais pas les langues. J’aimais mieux les maths», a-t-il ajouté.

Dans un vestiaire où l’on voit Ivan Demidov apprend le français et l’anglais en parallèle et Nick Suzuki donner une entrevue aux médias dans la langue officielle du Québec, Gallagher devient un modèle de plus. Dans un groupe jeune et en pleine ascension, son initiative pourrait bien faire des petits. Le numéro 11 du CH ne fait pas ça pour faire bonne figure, mais pour être un père à la hauteur de ses valeurs. Un geste qui parle plus fort que n’importe quelle entrevue… et ça, les partisans montréalais l'apprécient à tous les coups.