Arber Xhekaj doit faire partie de la formation du CH

Plusieurs se demandent si Arber Xhekaj sera de l’alignement partant du CH lors du match d’ouverture de la saison 2025-26. Dans notre esprit, la réponse est claire… bien qu’elle puisse soulever les débats.

On a besoin du Shérif à Montréal. Pas pour les matchs contre des équipes physiques, pas en séries, non, pour tous les matchs. Il n’est pas juste un défenseur au gabarit intimidant. Il est le cow-boy moderne qui fait grandir ses coéquipiers petit format comme Caufield et Hutson, simplement par sa présence. Quand il est là, les adversaires y repensent à deux fois avant de s’en prendre à un gardien ou à un Demidov. Et ça, ça n’a pas de prix.

Hockey Night In Montreal l’a bien résumé sur X: «Quiconque n’aime pas Arber Xhekaj doit être complètement fou…»

Mais voilà, notre Shérif joue constamment avec un revolver sur la tempe. Chaque erreur, chaque excès d’intensité peut le condamner à regarder des matchs du haut des gradins. On parle d’apprentissage, mais n'apprendrait-il pas mieux en étant sur la patinoire qu’en voyant ses amis se faire brasser… alors qu’il ne peut pas intervenir? Il a seulement 24 ans, n’a jamais été repêché et, pourtant, il est à deux doigts de devenir un pilier défensif. Il mérite mieux qu’un rôle de figurant.

Certains avancent que Jayden Struble lui est supérieur, mais permettez-nous d’en douter. Struble est solide, oui, mais il reste un défenseur «correct» de six pieds et 194 livres, capable de remplir un rôle de sixième ou septième arrière sans plus.  Son jeu physique ne reflète pas son développé couché. Il est le gros chien de garde qui aboie, mais ne mord pas. Xhekaj, lui, mord. Et il mord fort.

Bien sûr, il doit peaufiner son jeu en zone défensive et ses prises de décision. Mais on parle d’un défenseur, et ça prend du temps. Ses 6’4’’ et 240 livres ne devraient pas être utilisés comme dernier recours quand ça brasse trop. Il doit être encadré, développé et valorisé. Parce que des gars capables de remettre Matt Rempe à sa place, il n’y en a pas des masses. Rafraîchissons-nous la mémoire avec cette mise au point signée Xhekaj:

Et ce n’est pas qu’une question de coups d’épaule ou de poings levés. C’est une question de respect. De présence. De leadership. Quand Xhekaj est dans l’alignement, le CH joue plus librement, les adversaires agissent plus prudemment et les partisans sont prêts à bondir dans leur salon… Il incarne la fibre du hockey qui fait vibrer les tripes, celle qu’on ne mesure pas en statistiques avancées.

Alors redonnons-lui son pistolet. Qu’il le passe à sa ceinture, la tête en paix, prêt à dégainer pour faire régner l’ordre sur la glace nordique du Centre Bell. Les partisans, eux, ne manqueront pas de l’acclamer quand viendra le temps de montrer les dents et de faire respecter la loi… dans SA ville.