Anthony Martineau affirme que le Canadien gère le dossier de ses gardiens de façon abominable

Depuis la fin du mois d’octobre, la situation devant le filet du Canadien de Montréal est devenue l’un des dossiers les plus préoccupants de la saison. Ce qui semblait être une solution temporaire aux difficultés de Samuel Montembeault s’est graduellement transformé en véritable casse-tête pour l’organisation.

En effet, lorsque Montembeault a connu un passage plus difficile en début de saison, Jakub Dobes a pris la relève avec brio. Le jeune gardien a non seulement stabilisé l’équipe, mais il a été tout simplement exceptionnel pendant plusieurs semaines. À tel point qu’il a été nommé gardien du mois dans la LNH en octobre, une reconnaissance majeure qui témoignait de sa confiance et de son rendement.

À ce moment-là, le Canadien semblait avoir trouvé une solution inattendue, mais efficace.

Or, la suite a été beaucoup plus compliquée. Dobes a lui aussi connu des ennuis, voyant son jeu devenir plus inconstant. La pression, les mauvaises décisions de gestion et le manque de stabilité ont fini par rattraper le duo. C’est dans ce contexte que le Canadien a dû rappeler Jacob Fowler du Rocket de Laval, un mouvement qui en dit long sur l’état actuel des choses.

D'ailleurs, à ce propos, de passage au The Sick Podcast avec Tony Marinaro, le journaliste Anthony Martineau n’a pas mâché ses mots quant à cette problématique créée de toutes pièces par les mauvaises décisions de l'organisation.

Le gardien du mois dans la LNH, en octobre, c'était Jakub Dobes. J'ai pas le choix de te dire un affaire. Le Tricolore a une immense part de responsabilités à prendre dans ce qui se passe aujourd'hui. Je ne pense pas que c'était le plan, en début de saison, de rappeler ta pépite devant le filet [Jacob Fowler] pour essayer de sauver les meubles. Si on avait décidé de continuer à surfer sur la confiance que Dobes avait après le mois d'octobre, on en serait pas là!

Martineau rappelle aussi une déclaration clé de Martin St. Louis, faite un matin de match, où l’entraîneur avait affirmé que Montembeault demeurait le gardien numéro un.

Mais je me rappelle que Martin St. Louis, un matin de match, a dit : peu importe ce qui va se passer, notre gardien #1 c'est Samuel Montembeault et on travaille avec lui pour lui redonner sa confiance.

Je ne dis pas que c'est cette phrase-là qui a ébranlé Dobes, mais on a parié sur le fait que Montembeault allait retrouver sa confiance et que tout allait se replacer. Finalement, on a scrapper les deux! Le dossier des gardiens de but a été ABOMINABLEMENT géré par le club!

C'est pour ça qu'on a été obligé de rappeler Fowler qui aurait du avoir beaucoup plus de temps pour se développer dans la Ligue américaine.

Bref, avec seulement 18 matchs de saison régulière dans la LAH, Fowler se retrouve maintenant avec le Grand Club plus tôt que prévu, alors qu’il aurait normalement dû poursuivre son développement avec le Rocket.

Malgré une récolte de 3 points sur une possibilité de 4 lors des deux matchs de Fowler, il s'agit d'une situation qui est loin d’être idéale et qui illustre à quel point la gestion des gardiens est redevenue un enjeu majeur pour le Tricolore.