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Patrik Laine en santé, ça remonte à loin. À Winnipeg, à ses débuts, peut-être. Depuis 2018-2019, il n’a jamais disputé plus de 70 matchs en une saison.
À Columbus, il a enchaîné les blessures et vécu des épisodes plus sombres, marqués par des troubles personnels. Puis, à Montréal, il a amorcé son parcours avec un genou amoché, puis a joué les séries avec une main en vrac. Bref, on n’a jamais eu droit à un Laine pleinement fonctionnel — il a souvent été forcé de composer avec un corps qui ne suivait pas.
Mais cette fois, il est prêt… et ça change tout.
Laine a retrouvé son corps, sa tête, sa passion. Il s’est entraîné tout l’été, souvent le premier sur la glace à Brossard. Il est souriant, blagueur, ambitieux. Anthony Martineau, qui l’a rencontré récemment, prédit une saison de 35 buts — et croit même qu’il pourrait dépasser ce plateau.
Après tout, pourquoi pas? Laine demeure, malgré tout, l’un des meilleurs buteurs de sa cuvée (2016) en moyenne de buts par match — devant Tkachuk, Keller, Thompson, et même légèrement devant DeBrincat. Et il n’a jamais eu une saison complète sans pépin depuis 2018-2019.
Cette fois, tout pointe vers une explosion.
Il veut demeurer à Montréal. Il l’a dit, sans détour: «Bien sûr que je veux rester longtemps! Pas besoin d’ajouter quoi que ce soit.» Il aime la ville, sa conjointe aussi. Il veut faire partie du projet… et il en est à la dernière année de son contrat.
En 2024-2025, il jouait avec un genou en réhabilitation — et qui en aurait probablement gardé plus d’un sur la touche. Il tournait en zone défensive probablement parce qu’il ne pouvait pas freiner sans grimacer. Ce n’était pas de la paresse, c’était de la survie. Et malgré ça, il a produit. Imaginez maintenant.
Avec Ivan Demidov, un passeur naturel, Laine pourrait redevenir ce franc-tireur redouté. Ajoutez Lane Hutson à l’équation, et vous avez une unité capable de faire des ravages à 5 contre 5. Les replis à la vitesse de la lumière? Oubliez ça. Il n’est pas non plus ce style de joueur à la base. Mais il peut clairement y avoir un entre deux très acceptable pour un marqueur d'élite de sa trempe… probablement parmi les trois meilleurs tireurs de la LNH.
Kent Hughes cherche peut-être encore un deuxième centre, mais en attendant Kirby Dach — ou quelqu’un digne de ce poste — il y en a plusieurs qui rêvent de compléter le trio.
Laine n’est pas un marchand de vitesse, mais il est un créateur. Il manie bien la rondelle, il voit le jeu, il sait où se placer… et cette saison, il aura enfin les jambes pour suivre ses idées.
35 buts? Oui. 36, 37? Probable. 40? Si le temps de glace suit, si les unités spéciales lui sourient, si la santé reste… pourquoi pas? Soyons fous!
Patrik Laine est enfin prêt. Et si Montréal n’avait encore rien vu?
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