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Torture et agression sexuelle : des anciens joueurs juniors racontent des histoires d'horreurs

Des histoires horribles!

Cimon Asselin

Il y a quelques mois, nous vous rapportions que l’ancien joueur de la LNH Daniel Carcillo intentait une poursuite en lien avec de mauvais traitements qu’il avait vécus lors de son passage dans la LCH.

Plus précisément, Carcillo a porté les couleurs des Sting de Sarnia et des IceDogs de Mississauga dans la OHL de 2002 à 2005.

Pendant l’été, il avait fait une sortie pour exprimer sa frustration suite au passage des dirigeants de la LCH devant un tribunal à Ottawa


Le combat de Daniel Carcillo est loin d’être terminé et plusieurs anciens joueurs sont également avec lui dans cette histoire extrêmement troublante. 

Martin Leclerc
de Radio-Canada vient de rapporter de nouveaux détails qui donnent froid dans le dos suite à un juge de la Cour supérieure de l’Ontario qui a rendu sa décision sur ce dossier au début du mois de février en lien avec une demande de recours collectif déposée en 2020 par Carcillo, Garrett Taylor et Stephen Quirk.

Carcillo a évolué dans la OHL, Taylor dans la WHL et Quirk dans la LHJMQ. Ils affirment notamment avoir été victimes de discrimination, de conduite homophobe, de violences verbale, physique et sexuelle.

Torture et agression sexuelle : des anciens joueurs juniors racontent des histoires d'horreurs
Garrett Taylor et Daniel Carcillo



Il y a désormais 16 autres anciens joueurs qui ont accepté de se joindre au trio afin de raconter l’enfer qu’ils ont vécu. C’est un total de 38 organisations de la LCH qui seraient impliquées dans les témoignages. 

Voyant que la demande du recours collectif de Carcillo s’étalait sur une période de 50 ans, le juge Paul Perrell a finalement décidé de la refuser en mentionnant « qu’il lui apparaît déraisonnable, par exemple, de tenir des équipes du Québec ou de l’Ouest responsables des mauvais traitements subis par un joueur d’une équipe de la Ligue de l’Ontario. Et réciproquement. » selon un extrait de l’excellent texte de Martin Leclerc, que vous pouvez lire en entier en cliquant ICI

Dans son verdict, le juge propose toutefois à Carcillo et aux autres plaignants de tenter de dénicher des victimes dans les 60 équipes de la LCH et qu’ensuite, il serait ouvert à entendre chaque cas individuellement. Une décision qui fait maintenant face à de nombreuses critiques. 

Les détails dans l’article du journaliste sont troublants et donnent froid dans le dos. En voici quelques passages : 

''Les vétérans m’ont sauté dessus dans le vestiaire. Ils m’ont lancé sur une table, étendu sur le dos. Ils ont enrubanné des bâtons de hockey entre mes jambes et les bras. Ils m’ont bandé les yeux. Je me sentais impuissant. Je les ai sentis uriner sur moi et me lancer des objets. Ils ont enroulé une corde autour de mon pénis. Ils ont lancé la corde au-dessus d’une barre située au-dessus de moi et ils ont attaché un sac à rondelles à l’autre extrémité de la corde. Ils ont lancé des rondelles dans le sac jusqu’à ce qu’il devienne de plus en plus lourd.''

''Un bâton de hockey recouvert de crème analgésique chauffante a été inséré de force dans mon anus (…) les plus jeunes joueurs devaient monter sur une scène et offrir un spectacle aux vétérans. Les vétérans déféquaient sur la scène et forçaient des recrues à se lancer leurs excréments.''

 

''En une autre occasion, on m’a déshabillé et attaché à une table. On m’a ensuite fouetté avec ma propre ceinture pendant que tout le monde regardait. L’entraîneur est entré dans la pièce et il m’a aussi fouetté.''

 

''Les joueurs urinaient sur nous et nous lançaient des objets. L’entraîneur est entré, il a vu ce qui se passait et il est ressorti en riant […] Je me souviens aussi d'avoir été forcé d’attraper avec ma bouche des pommes qui flottaient dans l’urine de coéquipiers.'' 

 

''Lors du party des recrues, on m’a forcé à boire de l’alcool jusqu’à ce que je sois complètement saoul. On m’a forcé à manger des piments extrêmement forts jusqu’à ce que je ressente une douleur atroce. Je les suppliais de me permettre d’arrêter, mais ils refusaient. Le personnel de l’équipe était au courant pour cette soirée.''

 



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