Les États-Unis ne seront pas à Milan juste pour participer

Les États-Unis ont encore la défaite contre le Canada à la Confrontation des 4 Nations en travers de la gorge… et ils ne s’en cachent pas. Aux Jeux Olympiques d’hiver de Milano Cortina 2026, ce sera la médaille d’or… ou rien.

Comme l’a rapporté Emily Kaplan d’ESPN, Jack Eichel a mis la table dès le camp d’orientation olympique en déclarant: «Aller en Italie pour autre chose que l’or, ce serait décevant.»

Le ton est donné. L’époque du Miracle on Ice est révolue. Aujourd’hui, l'équipe américaine ne veut plus surprendre, elle veut dominer.

L’entraîneur-chef de la formation ne compte pas faire du tourisme et ne passe pas par quatre chemins:

On ne vient pas pour participer. On s’attend à gagner. Et ça, c’est nouveau.
- Mike Sullivan

Il va même plus loin: «On peut aligner deux, même trois équipes compétitives. Ça montre à quel point le hockey a grandi chez nous.»

Depuis 1980, la participation au hockey a triplé chez nos voisins du sud. Et avec le retour des joueurs de la LNH aux Jeux pour la première fois en 12 ans, les Américains estiment qu’ils ont enfin les moyens de leurs ambitions.

Le DG Bill Guerin, encore marqué par la défaite en prolongation contre le Canada, veut une revanche. Il devra trancher parmi les 44 joueurs réunis à Plymouth, dont plusieurs absents du tournoi précédent: Jason Robertson, Tage Thompson, Cole Caufield, Seth Jones et Patrick Kane, qui rêve toujours de compléter sa carrière avec l’or olympique.

Guerin insiste, la culture change. Le Championnat du monde 2025, remporté par les États-Unis pour la première fois en 92 ans, est désormais un passage obligé. «Si tu dis non sans raison valable, ça va te nuire. On veut des gars qui veulent faire gagner USA Hockey.»

On vous mentionnait d'ailleurs récemment que c'est probablement ce qui a coûté l'appel à Lane Hutson.

Le message est clair: l’engagement, la polyvalence et la fierté nationale sont les nouveaux critères. Même John Tortorella, libre cet automne, sera mis à contribution pour évaluer les joueurs dans la «zone grise».

Mais attention, le Canada n’a pas dit son dernier mot. Avec McDavid, Crosby et MacKinnon, il a remporté les 4 Nations… mais surtout, il demeure le dernier champion olympique dans un contexte où les joueurs de la LNH étaient présents — en 2010 à Vancouver et en 2014 à Sotchi.

Les bagarres seront interdites à Milan, mais l’esprit de la fratrie Tkachuk, lui, ne demande pas la permission.

En février, l’or sera en jeu. Et si quelqu’un veut l’empêcher de rentrer au pays… il faudra l’arracher à nos valeureux gladiateurs sur glace.