La bagarre de Florian Xhekaj et Michael Pezzetta électrise la Place Bell

Montréal-Toronto: la rivalité explose jusque dans le 450

Qui a dit que la rivalité entre Montréal et Toronto s’arrêtait aux portes du Centre Bell? Canadiens-Maple Leafs, c’est une guerre centenaire. Vendredi soir, elle a trouvé un nouveau champ de bataille: la Place Bell. À Laval, le duel Rocket-Marlies a viré à la guerre de tranchées et Florian Xhekaj a décidé que personne ne manquerait le spectacle.

Tout a commencé quand Michael Pezzetta, ancien du Canadien, y est allé d'un geste douteux à l'endroit du défenseur Marc Del Gaizo du Rocket. Xhekaj n’a pas hésité une seconde. Il s’est immédiatement dirigé vers l’agresseur afin de lui régler son compte. Pour défendre son coéquipier, il a engagé un furieux combat avec Pezzetta. Le petit frère du Shérif a eu du mal à imposer son rythme au départ, mais il a vite montré de quel bois il se chauffe. Les coups pleuvaient, les chandails se tordaient, et la tension montait dans l'amphithéâtre.

Une fois séparés par les arbitres, le chaos était loin d’être terminé. Xhekaj s’est joint à la mêlée générale qui a éclaté sur la patinoire. Même des joueurs sur le banc du Rocket ont participé à l’action en tabassant un adversaire… à partir du banc de leur équipe. Une véritable foire, digne des grandes rivalités, qui a duré de longues secondes avant que les officiels réussissent à calmer les esprits. Les images parlent d’elles-mêmes: Laval et Toronto se sont livrés une bataille qui rappelle les plus sombres heures des affrontements Canadiens-Leafs.

Fait à noter: Xhekaj a remporté son combat, mais il faut nuancer. Pezzetta n’a jamais été un poids lourd dans la LNH, même s’il ne recule devant personne. Le joueur du Rocket aurait eu une soirée beaucoup plus longue face aux vrais durs du circuit Bettman.

La technique de Xhekaj demeure perfectible et les poids lourds de la LNH ne le laisseraient pas aussi bien paraître. Cela dit, pour un club-école qui cherche se faire respecter, ce genre de démonstration envoie un message clair. Laval n’a pas l’intention de se laisser marcher dessus… et le CH peut se réjouir de voir son organisation afficher ce genre de caractère.

Vendredi soir, Laval — qui a finalement remporté le duel par la marque de 5-2 — a également envoyé un message clair: la rivalité Montréal-Toronto ne s’essouffle pas, elle se régénère… et elle cogne fort.