HOCKEY QUÉBEC | Un jeune joueur de hockey noir victime de violences raciales en Outaouais

Le 25 mai 2020, à Minneapolis, dans l'État du Minnesota, un homme de 46 ans du nom de George Floyd fut tué par un policier nommé Derek Chauvin, lors de son arrestation.

Au départ perçue comme une arrestation ordinaire, les choses s'étaient rapidement envenimées entre les deux hommes avant que le policier décide de menotter Floyd puis de le plaquer au sol tout en lui écrasant son genou sur la nuque pendant plus de huit minutes, l'empêchant ainsi de respirer adéquatement.

Malgré le fait qu'il ait demandé à Chauvin à plusieurs reprises de retirer son genou, car il ne pouvait plus respirer, les nombreux appels à l'aide mentionnant « I can’t breathe! » étaient demeurés sans réponse.

Sans le savoir à ce moment, les images de cette arrestation musclée et l'annonce de la mort de Floyd allaient devenir un immense symbole de protestations envers les bavures policières faites à l'endroit de la population noire résidant aux États-Unis et dans plusieurs autres pays du monde.

C'était il y a un peu plus de trois ans…

Difficile de s'imaginer qu'après autant de protestations et de conscientisations, un tel geste pourrait être répété... 

Et pourtant… c'est exactement ce qu'il s'est passé dans une équipe de hockey québécoise, au sein de l'Intrépide de l'Outaouais, dans la catégorie M15 AAA, lors de la campagne 2021-22.

En effet, dans le cadre d'un article publié par Justine Mercier dans Le Droit, "un jeune joueur de hockey noir de Gatineau aurait été forcé de prononcer ces mots lourds de signification pendant la saison 2021-22 pour être libéré par l'un de ses coéquipiers, qui venait de le projeter au sol avant d'appuyer son genou sur son cou."

Visant à reproduire l'événement entourant le décès de George Floyd, ce jeune homme aurait été obligé de mentionner les mots « I can’t breathe! » afin que son coéquipier agresseur le libère. 

Toujours selon la même source, Le Droit aurait obtenu la copie d'un rapport commandé par Hockey Québec à la suite d'une recommandation de l'Officier des plaintes, concernant plusieurs gestes à caractère raciste qu'auraient endurés deux adolescents racisés durant leur passage dans la formation de l'Intrépide.

Comme mentionné ci-dessus, on retrouve, dans ce rapport réalisé par l'avocat Jules Bernier, un humiliant passage qui retient son attention :

« L’un des gestes racistes retient particulièrement mon attention tellement il est humiliant pour la victime, écrit Me Bernier dans son rapport. Il consiste à prendre la victime par derrière et à la projeter au sol en lui demandant de dire ‘I can’t breathe’ avant de la relâcher, le tout en prenant soin de fermer la porte du vestiaire pour que cela se fasse à l’insu d’autres personnes. Les auteurs voulaient ainsi reproduire la scène survenue dans le cas de George Floyd aux États-Unis. »

- Me Jules Bernier, Le Droit

Victimes de propos injurieux faisant référence au mot en "N", à des bruits de singe ou à commentaires faisant allusions à l'esclavagisme, ces deux adolescents auraient avisés des membres de l'organisation sans que ces derniers donnent suite aux requêtes.

Comme le mentionne Mercier dans son texte, "deux personnes liées à l’organisation de l’équipe auraient fait preuve de « négligence » en vertu de la Politique en matière de protection de l’intégrité."

Incroyable que ce genre d'histoire se produise encore au Québec aujourd'hui…

Vous pouvez consulter l'article complet de cette terrible histoire en suivant le lien ci-dessous ou en cliquant directement ICI.