Épuisé, Benoit Groulx démissionne soudainement de son poste d'entraîneur

Le départ de Benoît Groulx du Traktor Tcheliabinsk a surpris bien des observateurs, tant son passage en KHL semblait solidement ancré et respecté.

Dans un message chargé d’émotion, l’entraîneur québécois a expliqué qu’il avait atteint un point de rupture, admettant qu’il ne se reconnaissait plus comme l’homme capable de mener cette équipe exigeante vers ses objectifs.

« Je ne me vois plus comme la personne qui doit diriger le groupe », a-t-il confié, mettant en lumière un épuisement profond, autant sur le plan mental que physique.

Ce retrait, loin d’être une réaction impulsive, est plutôt le résultat d’un long combat intérieur. Groulx décrit la fatigue accumulée au fil des mois, une fatigue qui s’est transformée en obstacle réel à sa capacité de prendre des décisions claires, d’inspirer son équipe et de maintenir l’intensité nécessaire dans un championnat aussi demandant que la KHL. Sa déclaration laisse transparaître un homme lucide, humble et soucieux de ne pas nuire à la progression du Traktor.

Il a tenu à adresser un vibrant hommage aux partisans, qu’il dit avoir toujours sentis derrière lui, ainsi qu’à la ville de Tcheliabinsk, qui l’a accueilli avec chaleur dès son arrivée. Groulx souligne aussi la grande confiance que la direction du club lui a accordée, lui permettant de piloter une organisation d’envergure et de vivre une expérience humaine et professionnelle qu’il n’oubliera jamais.

Dans son message, on sent une gratitude sincère, presque nostalgique, comme si ce départ avait le goût amer d’une histoire qu’on aurait voulu poursuivre… mais pas à n’importe quel prix.

En attendant que l’équipe clarifie son futur derrière le banc, c’est Raphaël-Pier Richer qui prendra la relève à titre d’entraîneur-chef par intérim, notamment pour la rencontre à venir contre le Metallurg. Un rôle important, dans un moment charnière de la saison.

Cette annonce marque la fin d’un chapitre intense, mais certainement pas la fin du parcours de Benoît Groulx. Avec l’expérience, le respect et la profondeur humaine qu’il a démontrés, il ne fait aucun doute que d’autres portes s’ouvriront. Pour l’instant, toutefois, l’entraîneur choisit la voie la plus courageuse : celle d’écouter ce que son corps et son esprit lui dictent, et de tirer sa révérence avant que la passion ne s’éteigne complètement. Une décision difficile… mais probablement la bonne.