
Voyez les détails !
La situation du hockey olympique à Milan continue de faire jaser, et Paul Bissonnette n’a pas hésité à remettre de l’huile sur le feu en expliquant que plusieurs personnes ayant visité l’aréna actuellement en construction n’auraient vraiment pas été impressionnées par ce qu’ils ont vu.
Selon ce qui circule, la surface de jeu n’était pas seulement incomplète : elle ne respecterait même pas les dimensions habituelles, étant plus courte d’environ quatre pieds. On parle d’un ajustement improvisé de la zone neutre, comme dans un certain match Nashville–Pittsburgh où on avait compressé l’espace sans que le public ne le remarque trop. Bref, ce n’est pas l’aspect technique qui inquiète le plus, c’est l’ensemble du projet.
Bissonnette va jusqu’à dire que ce serait peut-être une bonne chose, au final, si le tournoi de hockey était carrément rapatrié en Amérique du Nord.
Selon lui, ce serait l’occasion parfaite de mettre de l’avant la croissance du hockey sur le continent, particulièrement aux États-Unis où le sport gagne du terrain à une vitesse folle. Et en bonus, les matchs se joueraient enfin dans un fuseau horaire logique pour les partisans nord-américains, que ce soit en après-midi ou en soirée.
Il imagine déjà une rotation simple entre les grands amphithéâtres disponibles : Boston, Minnesota, Edmonton, Toronto, Montréal… autant de villes capables d’accueillir l’événement avec une ambiance 100 fois plus vivante qu’une aréna italienne encore en chantier et loin d’être remplie à 18 000 sièges.
Bien sûr, cela signifierait que les joueurs manqueraient la vie au Village olympique. Mais comme Yandle le souligne, ce n’est pas toujours l’endroit paradisiaque vendu par le Comité international olympique. Les athlètes de hockey n’assistent presque jamais aux cérémonies d’ouverture ou de fermeture, et n’ont généralement pas le temps d’aller voir d’autres compétitions. Au fond, ce n’est pas ce qui définit leur expérience des Jeux.
Aux yeux des deux analystes, le vrai sacrifice serait plutôt pour le CIO, qui devrait renoncer à une partie des revenus de billetterie, un détail qui risque d’être difficile à avaler pour une organisation obsédée par son propre prestige. Mais ils insistent : si Milan n’est pas prête, ou si la qualité de la patinoire ne respecte pas les standards, il faudrait penser sérieusement à déplacer le tournoi.
Le constat est simple : mieux vaut présenter un hockey olympique à la hauteur du talent des joueurs, dans des arénas fonctionnelles et une ambiance électrique, plutôt que de s’entêter à absolument rester en Italie malgré les retards. Pour Biz et Yandle, un tournoi en Amérique du Nord serait non seulement plus logique, mais possiblement… une bénédiction déguisée.
Recevez les dernières nouvelles directement dans votre boîte de réception.