Bauer poursuivi pour un bâton brisé par un joueur… de 11 ans

Quand la passion dépasse la ligne rouge

Dans tous les arénas, il y a des parents passionnés de hockey, des parents qui frôlent ou dépassent la ligne de conduite à ne pas franchir, puis il y a Greg Laramie. Par chance, on ne parle pas d’un parent violent ou injurieux. Juste d’un père qui croit qu’une carrière dans la NHL se joue à 11 ans. Plus cocasse… ou pas?

Selon Max Lalonde, animateur à BPM Sports, ce père a intenté une poursuite de 250000$ contre Bauer après que le bâton de son fils se soit brisé en tentant un tir sur réception… en prolongation d’un championnat majeur. Oui, aussi majeur qu'un championnat U-12 aux États-Unis puisse être! Motifs invoqués: stress émotionnel, traumatisme psychologique et «statut social diminué» auprès de l’équipe. Oui oui, vous avez bien lu.

Dans la poursuite, on peut lire: «Bauer a privé mon garçon de son destin». Rappelons que le jeune n’a que 11 ans. Le père conclut avec une phrase qui vaut son pesant d’or: «Vous ne pouvez pas mettre un prix sur des rêves brisés, mais apparemment, mon avocat peut». On nage en plein délire.

Bien sûr, les bâtons cassent, même chez les pros. C’est frustrant, mais ça fait partie du jeu. Ce qui choque ici, c’est la démesure. On parle d’un match de hockey mineur, pas d’une finale de Coupe Stanley. Même si on joue le jeu, il ne faut pas oublier que le tir aurait pu être bloqué, raté ou stoppé par le gardien. Pourtant, le père transforme un incident banal en drame judiciaire.

Cette histoire illustre un phénomène inquiétant: la pression démesurée que certains parents mettent sur leurs enfants. Dans un monde où tout se judiciarise, certains voient leur progéniture comme un investissement, pas comme un enfant qui joue pour le plaisir. Et si monsieur Laramie encourageait plutôt son fils au lieu de blâmer la Terre entière? S’il lui expliquait plutôt qu’il faut apprendre de nos défaites, se relever et revenir plus fort?

Imaginez si les joueurs de la LNH poursuivaient les fabricants pour chaque bâton brisé. Les montants exploseraient — et plus aucune compagnie n’oserait fournir d’équipement. Tout ça pour quoi? Pour un rêve de gloire à 11 ans… et un avocat qui se frotte les mains. Pousse, mais pousse égal.