Un journaliste est expulsé par les Golden Knights pour avoir posé une question sur le scandale ECJ

La liberté d’expression est en train de prendre une claque chez nos voisins du Sud. Ce n’est pas une exagération, c’est un constat. Après Jimmy Kimmel, qui a dû se taire un temps pour avoir dénoncé l’instrumentalisation politique d’un drame, voilà qu’un journaliste de The Athletic se fait carrément expulser d’un aréna pour avoir posé une question… sur du hockey.

On ne parle que de hockey, rien d’autre. Pas de politique étrangère, pas de scandale financier ou sexuel. Juste une question sur Équipe Canada junior, dans le contexte du retour possible de Carter Hart et Michael McLeod dans la LNH, à la suite de leur acquittement en cour.

Le journaliste Mark Lazerus a voulu savoir comment les Hurricanes et les Golden Knights géraient cette possibilité, eux qui selon les rumeurs, font partie des équipes finalistes pour leurs services. Deux clubs, deux mentalités… et deux réponses diamétralement opposées.

En Caroline, on a joué franc jeu. Les joueurs ont pu répondre, les médias ont fait leur travail — ni plus ni moins. À Vegas, c’est le silence radio, l’omerta. Non seulement Bruce Cassidy n’a pas pu commenter en privé, mais Lazerus s’est fait retirer sa passe média avant même la conférence de presse. Expulsé de l’aréna, privé du match — tout ça pour avoir mis Noah Hanifin sur la sellette avec une question pourtant légitime.

Le lien avec Hockey Canada est évident. Vegas a signé Hanifin, un joueur associé à cette génération controversée. Et plutôt que d’assumer, le club a préféré couper le micro plutôt que d’assumer. Ce n’est pas juste une question de gestion interne, c’est une atteinte directe à la liberté de presse.

On ne demande pas aux Golden Knights de juger leurs joueurs. On leur demande de répondre. De faire preuve de transparence. De ne pas punir ceux qui posent les bonnes questions. Parce que si les journalistes ne peuvent plus parler de hockey, dans un contexte de hockey, alors où trace-t-on la ligne?

Le hockey ne peut pas se permettre de devenir un sport où les questions dérangent plus que les réponses — surtout quand ces réponses concernent l’intégrité du jeu. Si Vegas veut signer des joueurs controversés… qu’il ait au moins le courage de répondre présent.