Un commentaire de Kris Letang sème la colère de plusieurs partisans

Le passage de Kris Letang au balado Entre la poire et le fromage, animé par Louis Morissette, n’est pas passé inaperçu. Si l’entretien se voulait détendu et spontané, une portion précise de la discussion a toutefois provoqué une vague de réactions négatives chez de nombreux partisans de hockey.

Au cours de l’épisode, le défenseur des Penguins de Pittsburgh s’est exprimé sur une habitude bien ancrée chez les amateurs de sport : l’utilisation du mot « on » lorsqu’ils parlent de leur équipe favorite.

Selon Letang, cette façon de s’exprimer le dérange. Il a expliqué qu’il ne comprend pas pourquoi des partisans s’incluent ainsi dans l’équipe.

"Ça c'est comme le monde qui parle d'une équipe de hockey pis qui dit 'on'... Moi ça j'suis pas capable"

Cette déclaration, lancée sur un ton qui se voulait sans doute léger, a rapidement enflammé les réseaux sociaux. Sur X (anciennement Twitter), les commentaires se sont multipliés à grande vitesse. Plusieurs internautes ont dénoncé un manque de respect envers les partisans, rappelant que sans eux, la Ligue nationale de hockey n’existerait tout simplement pas.

Des personnalités bien connues du milieu sportif québécois ont aussi réagi publiquement. Certains se sont dits surpris par la sortie de Letang, estimant qu’il n’avait peut-être pas pleinement mesuré la portée de ses propos. D’autres ont souligné que les fans investissent du temps, de l’argent et une charge émotionnelle énorme pour soutenir leur équipe, ce qui rend l’utilisation du « on » parfaitement légitime à leurs yeux.

Dans les commentaires, plusieurs partisans ont rappelé qu’ils achètent des billets, des chandails, des abonnements télé et qu’ils suivent leur équipe depuis des décennies. Pour eux, dire « on a gagné » ou « on a perdu » est une façon d’exprimer un sentiment d’appartenance, pas une prétention à être sur la glace. Certains ont même comparé l’attitude de Letang à un certain détachement, voire à une forme d’arrogance mal reçue.

D’autres internautes ont pris la défense du joueur, estimant que ses propos étaient sortis de leur contexte ou qu’il s’agissait simplement d’une opinion personnelle exprimée dans un cadre informel. Ils rappellent que les podcasts favorisent souvent un ton plus relâché, où les invités parlent comme ils le feraient entre amis, sans toujours filtrer chaque mot.

Voici la séquence :

Quoi qu’il en soit, cette sortie de Kris Letang aura clairement touché une corde sensible. Elle relance un débat récurrent dans le monde du sport professionnel : où se situe la ligne entre l’équipe et ses partisans? Pour beaucoup, cette frontière est volontairement floue, car l’identité d’un club repose autant sur ceux qui le portent sur la glace que sur ceux qui le soutiennent, soir après soir, année après année.