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Un ancien choix de première ronde de la LNH partage un puissant témoignage sur l'anxiété

Voyez ses propos!

Jeremy Pearman

Avant le camp d'entraînement, Slater Koekkoek a informé l'organisation des Oilers qu'il ne se présentera pas en raison de son état mental. Alors que le défenseur espérait effectuer un retour éventuel, il n'a toujours pas joué un match cette saison.

Quelques mois plus tard, l'ancien choix de première ronde s'est enfin ouvert sur sa situation :

"J'ai quitté le sport il y a un peu plus d'un an et je me disais que je pouvais partager un peu mon histoire au cas où quelqu'un ressentait de la honte envers son anxiété. Tu n'es pas tout seul"

"J'ai quitté le sport parce que ma vie était devenue insoutenable et malsaine envers ma santé mentale. Je dirais que j'ai joué la majorité de mes matchs professionnels sans être vraiment capable de manger la nuit avant et le jour même d'une partie"  

Slater Koekkoekk

Koekkoek continue en offrant des exemples de l'effet que l'anxiété avait sur lui :

"L'anxiété apparaît sous plusieurs formes, puis la forme qu'elle prenait avec moi était l'incapacité à manger. Je recevais des commentaires de mes coéquipiers comme "Hey Kooks, tu sais que ces repas sont gratuits?" à cause de mon poids qui diminuait, sans qu'ils sachent la douleur que j'éprouvais. Les DG et les entraîneurs me disaient de gagner du poids si je voulais me battre dans les coins avec les joueurs élites de la ligue, sans oublier l'énergie nécessaire pour compléter ces tâches. Ça faisait juste augmenter la pression"  

Koekkoek

L'ex-défenseur explique aussi qu'il était trop gêné d'aller souper avec ses coéquipiers, donc il s'isolait dans sa chambre d'hôtel avec du "take-out" sans le souci d'être jugé pour la quantité de nourriture qu'il consommait. 

Puis, finalement, Koekkoek soulève une morale à son histoire :

"Mais comme j'étais constamment scruté pour ma performance sur la glace, ça a causé une spirale descendante. Un cercle vicieux d'avoir besoin de manger mais en être physiquement incapable. Soyez gentils les uns envers les autres parce que vous savez jamais ce que l'autre est en train de vivre. Et arrêtez de commenter sur le poids des gens...c'est vraiment bizarre"    

Koekkoek

Un témoignage assez touchant qui fait réaliser que malgré qu'on ait tendance à voir ces professionnels comme étant plus grands que nature, ils ne sont pas à l'abri de troubles de santé mentale comme tous les autres.

Chapeau à Slater pour son partage, en espérant qu'on puisse normaliser l'anxiété et encourager les gens à s'ouvrir à ce sujet. Ce trouble est plus présent que jamais, mais comme Koekkoek le dit si bien : tu n'es pas tout seul.