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Même les légendes ne sont pas à l’abri de la pression. Selon Martin McGuire et Dany Dubé, le directeur général des Red Wings de Détroit, Steve Yzerman, amorce la saison 2025-2026 dans une position de plus en plus inconfortable.
Après sept ans à la tête de l’équipe sans participation aux séries éliminatoires, celui qui symbolise encore aujourd’hui le prestige du hockey à Détroit commencerait à marcher sur des charbons ardents.
« Steve Yzerman, sept ans comme directeur général et vice-président des Red Wings de Détroit, et c’est sept ans sans séries. (...) Même s’il marche sur l’eau à Détroit, je pense que les propriétaires commencent à être tannés. Il marche maintenant sur des charbons ardents », a lancé Martin McGuire sur les ondes du 98.5 FM.
Martin McGuire
Cette déclaration résume bien la situation : à Détroit, le crédit accordé à Yzerman pour ses exploits passés commence à s’effriter.
Lorsqu’il est revenu en 2019 pour reprendre en main l’organisation qui l’a vu briller, la mission semblait claire : rebâtir l’équipe patiemment, miser sur le repêchage et restaurer la fierté d’une franchise jadis dominante.
Mais sept saisons plus tard, malgré la présence de jeunes talents prometteurs comme Moritz Seider, Lucas Raymond ou encore Simon Edvinsson, les Red Wings demeurent coincés dans le ventre mou de la LNH.
Les partisans, qui ont longtemps prôné la patience au nom du « processus », commencent à se demander si la reconstruction avance réellement.
Et selon McGuire, cette lassitude dépasse désormais le cadre des gradins pour atteindre les bureaux des propriétaires. Eux aussi commenceraient à perdre patience devant l’absence de résultats concrets. Dans le sport professionnel, la loyauté a ses limites : même les dirigeants les plus respectés doivent tôt ou tard rendre des comptes.
Yzerman, qui a longtemps bénéficié d’un immense capital de sympathie, ne semble plus intouchable. Sa réputation ne suffit plus à masquer l’évidence : sept ans sans séries, pour une organisation aussi prestigieuse que Détroit, c’est une éternité.
Ce contexte transforme la saison qui s’amorce en véritable test pour le directeur général. Après plusieurs années de transition, les Red Wings doivent enfin franchir un cap. L’équipe ne peut plus se contenter de promesses et d’espoirs : elle doit livrer. Une qualification en séries permettrait de valider le plan que Yzerman défend depuis son retour, mais un nouvel échec pourrait forcer les propriétaires à envisager un changement de direction, aussi impensable que cela puisse paraître pour plusieurs partisans.
À Détroit, le respect pour Yzerman demeure immense, mais la patience s’amenuise. La reconstruction touche à sa fin, et le temps des excuses semble révolu. Si les Red Wings ne trouvent pas rapidement le moyen de redevenir compétitifs, le légendaire capitaine pourrait découvrir que, même dans la ville qu’il a jadis fait rêver, nul n’est à l’abri du poids des résultats.
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