Sabres de Buffalo: Kevyn Adams sur un siège éjectable?

Les Sabres de Buffalo traînent dans la LNH comme un poids mort : quatorze saisons sans séries, des repêchages de haut niveau à répétition… et pourtant, aucune reconstruction crédible en vue. Les rondes passent, les espoirs stagnent. Kevyn Adams, en poste depuis juin 2020, pourrait bien perdre son fauteuil dès lundi.

Adams est au cœur des critiques pratiquement depuis son arrivée en poste. Il a orchestré des échanges majeurs. Jack Eichel, Sam Reinhart, Brandon Montour ont été transférés, et sur l’axe des jeunes, Dylan Cozens a été échangé aux Sénateurs d’Ottawa en mars 2025, tandis que J.J. Peterka a pris la route d’Utah en juin dernier.

Pour diriger ses troupes, Adams a aussi rapatrié Lindy Ruff derrière le banc. Malheureusement, aucun retour en séries n’est venu après cinq saisons, et la fiche actuelle de 13‑14‑4 vaut toujours la dernière place de l’Est. Son bilan est jugé décevant, marqué par un déficit de gros gestes et des résultats insuffisants pour une équipe en pleine reconstruction.

Sur la scène des repêchages, Adams n’a guère brillé non plus: sur 52 choix depuis son arrivée, à peine neuf ont participé à un match dans la LNH (17 %), un taux de réussite minable, surtout en 2e ronde ou plus. Seuls Jack Quinn, J.J. Peterka, Owen Power et Zach Benson semblent tenir leur rang, tandis que nombre de ses sélections tardives restent sans impact.

Alors que la rumeur enflait, Buffalo a recruté Jarmo Kekäläinen en mai à titre de conseiller sénior. Son CV impose le respect. Premier DG européen à faire sa place dans la LNH, 11 saisons comme DG des Blue Jackets (2013‑2024), le plus long mandat de l’histoire de Columbus. Il a guidé son équipe vers cinq participations en séries, dont un balayage retentissant du Lightning en 2019, une première dans l’histoire de la franchise.

Kekäläinen est aussi connu pour ses coups fulgurants: recrutement de Johnny Gaudreau — paix à son âme — échange de Seth Jones, acquisition d’Artemi Panarin… mais aussi ses erreurs coûteuses: le contrat de Nathan Horton, l’échange de Marian Gaborik…. Globalement, son bilan affiche une fiche de 410‑362‑97 en 869 matchs, toutefois limitée à une seule ronde victorieuse en séries. Son récent départ de Columbus rappelle ses hauts et ses bas.

Buffalo pourra-t-il enfin sortir de son cercle vicieux? D’ici lundi, l’organisation tranchera entre maintenir un Adams dont les résultats sont insuffisants, ou donner carte blanche à Kekäläinen, fort de son expérience, pour réécrire l’histoire. Mais changer de nom ne suffira pas, il faudra aussi changer de culture.