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Robert Tiffin, journaliste sportif indépendant qui couvre de près les Stars de Dallas dans la LNH, a rencontré les joueurs de l’équipe lors de la journée média du bilan de fin de saison. Il en a tiré de nombreuses informations intéressantes, notamment au sujet du centre Roope Hintz, qu’il partage dans cette publication:
Dans un geste qui a fait sourciller bien des partisans, le centre des Stars a révélé avoir disputé les matchs 4 et 5 de la finale de l’Ouest avec une fracture au pied, subie après un coup de bâton sournois de Darnell Nurse à 3:46 de la troisième période du match numéro 2 contre les Oilers d’Edmonton.
Hintz a dû être escorté hors de la patinoire, incapable de mettre du poids sur sa jambe gauche. Il a raté la rencontre suivante, mais est revenu au jeu après environ trois jours de repos.
Il y a eu une fracture ou une fissure, peu importe comment on appelle ça. C’était assez douloureux. On a ensuite trouvé un moyen pour que je puisse jouer lors du quatrième match.
- Roope Hintz
Ce témoignage, aussi sobre soit-il, en dit long sur la mentalité qui règne en séries éliminatoires.
Ce genre de scénario n’est malheureusement pas rare en matchs d’après-saison. Chaque printemps, on découvre que plusieurs joueurs ont joué avec des blessures qui les auraient tenus à l’écart pendant des semaines en saison régulière. Pourquoi? Parce que la Coupe Stanley, c’est le Saint Graal. Et dans cette quête, la douleur devient secondaire.
Mais à quel prix?
En 2023, Matthew Tkachuk avait disputé la finale de la Coupe Stanley avec une fracture du sternum, une blessure qui l’avait forcé à rater le match décisif. Cet exemple illustre bien à quel point la douleur est souvent reléguée au second plan lorsque le précieux trophée est en jeu. D'ailleurs, il est de coutume d’apprendre tous les bobos accumulés par les joueurs seulement au lendemain de l’élimination de leur équipe.
Cette mentalité du «jouer à tout prix» fascine autant qu’elle inquiète. Oui, elle témoigne d’un engagement total envers l’équipe. Mais elle soulève aussi des questions sur la gestion des blessures et la pression implicite — ou explicite — de performer malgré tout.
Roope Hintz n’est pas un cas isolé. Il est le reflet d’une culture enracinée dans le hockey, où jouer malgré la douleur est souvent perçue comme une preuve de courage… et l’inverse, de faiblesse. Pourtant, il serait peut-être temps de se demander si ce courage ne frôle pas simplement l’inconscience.
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