Renaud Lavoie: «Celle-là, je la comprends pas!»

Les différents trophées remis aux joueurs les plus méritants de la LNH pour la saison 2024-2025 sont dévoilés au compte-gouttes. Si certaines décisions coulent de source, d’autres font carrément hausser les sourcils des amateurs les plus aguerris.

Et on est en droit de se demander: est-ce que tous les votants prennent réellement le temps d’évaluer l’ensemble des candidats? Ou se contentent-ils de cocher des noms en fonction des statistiques, de la réputation ou, pire encore, des souvenirs d’antan?

La question a été soulevée ce matin dans l’émission Le Club du Matin, alors que le journaliste Renaud Lavoie — lui-même votant — a accepté de lever le voile sur les coulisses du processus. Écouter l’extrait de BPM Sports (vers 7h40)

Et disons-le franchement: il n’a pas mâché ses mots lorsqu’est venu le temps de commenter la sélection d’Aleksander Barkov, capitaine des Panthers de la Floride, comme récipiendaire du trophée Frank-J.-Selke, remis à l’attaquant le plus efficace défensivement. 

Celle-là, je la comprends pas!
- Renaud Lavoie

Chaque votant doit soumettre une liste de cinq joueurs par trophée et un système de points détermine le classement final. Mais voilà: si certains votants ne font pas leurs devoirs, le résultat devient non seulement biaisé, mais carrément déconnecté de la réalité sur la glace.

Selon Lavoie, plusieurs acteurs du milieu ne comprennent tout simplement pas comment Barkov a pu mettre la main sur le Selke. Pourtant, 18 votants ne lui ont pas accordé la première place… et il ne figurait même pas dans le top 5 du journaliste.

Il cite notamment son collègue chez TVA Sports, Félix Séguin, ainsi que Steve Simmons, du Toronto Sun, qui partagent son incompréhension. Simmons va même jusqu’à qualifier la saison du Finlandais comme l’une de ses pires en carrière.

Oui, Barkov brille en matchs d’après-saison. Mais rappelons que les votes sont déposés avant le début des séries éliminatoires. Ce qui se passe en ce moment n’a donc aucune incidence.

Alors, la LNH peut bien nous offrir des vidéos léchées et des cérémonies bien huilées… mais si les choix sont dictés par la popularité plutôt que par la performance, à quoi bon?

Au final, on peut bien débattre des mérites de tel ou tel joueur, mais une chose est claire: tant que les votes seront influencés par la réputation, les automatismes ou le manque de rigueur, ces remises de prix continueront de faire jaser. Et même si les votants lèvent les bras au ciel, comme Renaud Lavoie l’a fait, c’est peut-être le système lui-même qu’il faut remettre en question. Parce qu’un honneur qui divise autant… est-ce encore un honneur?