Peter DeBoer revient sur ses critiques envers Jake Oettinger durant les séries éliminatoires

Peter DeBoer, ancien entraîneur chef des Stars de Dallas, a beau avoir été licencié de son poste au début de l’été, ses mots prononcés après l’élimination contre les Oilers d'Edmonton ont fait jaser.

L’homme de hockey, reconnu pour sa franchise, admet aujourd’hui qu’il a commis une erreur en laissant entendre que Jake Oettinger, gardien des Stars, avait été la principale cause des déboires de son équipe au printemps.

« On étais tous à blâmer pour cette défaite, moi le premier », a reconnu DeBoer dans une entrevue accordée à NHL.com récemment « C’était ma faute, la faute de tous les entraîneurs, de tous les joueurs et de toute l’organisation. On a tous été à l’origine de cette déception. Tout le monde était à blâmer, pas juste une personne.

L'ex-pilote spécifie qu'il aurait dû détourné l'attention des questions qui portaient sur Oettinger : « Lorsque toutes les questions du point de presse se sont mises à être sur Jake, j’aurais dû dévier le sujet en mentionnant que ce n’était pas seulement de sa faute, mais de la faute de tout le monde. NOUS – et je souligne le mot ‘nous’ – n’avons pas pu accomplir ce que nous voulions. On venait de perdre six de nos sept derniers matchs de séries face aux Oilers en remontant au troisième tour en 2024. Dans l’une de mes réponses, j’ai dit que Jake avait perdu six de ses sept derniers matchs de séries face aux Oilers. Mais ce n’était pas juste vrai pour lui. Ce l’était pour nous tous. J’aurais dû être plus clair à ce sujet. »

Au moment des faits, ses commentaires avaient frappé fort. Après un cinquième match difficile face à Edmonton le 29 mai dernier, DeBoer avait retiré Oettinger et souligné en point de presse que le gardien devait en donner plus pour espérer survivre en séries. Des paroles qui, selon plusieurs observateurs, ont laissé des traces et contribué à l’érosion de son lien de confiance avec certains joueurs.

Aussi, les rumeurs à son sujet sur la personne qu'il était et sa relation avec Oettinger s'étaient multipliées, mais DeBoer a mis l'heure juste et rectifié que lui et le gardien avaient une bonne relation :

« Je sais qu’aussitôt, on pouvait lire que j’étais un entraîneur dur avec ses gardiens. Mais le fait est que j’ai uniquement retiré Jake une fois en 57 matchs pendant la saison régulière. Les 30 secondes de ce temps d’arrêt ont servi à fouetter l’équipe. Si j’avais pu, je me serais fouetté moi-même et fouetté le reste du personnel d’entraîneurs. Sur le coup, j’étais fâché et déçu de tout le monde, de l’équipe, du gardien, de toi-même. Pourquoi nous sommes-nous mis dans une telle position? On avait une opportunité et on s’est mis dans cette position. Je ressentais un mélange de colère et d’amertume.

« Et ç’a semblé être un cas personnel contre Jake Oettinger, mais ce n’était pas ça. J’aime Jake Oettinger. On s’est rencontrés après la saison. Il sait à quel point j’ai du respect envers le gardien qu’il est, et encore plus pour la personne qu’il est et le père de famille qu’il sera. Je l’ai dit à maintes reprises pendant les séries : on ne se serait pas rendus là sans Jake.

Aujourd’hui, l’ancien pilote des Stars assume pleinement ses décisions derrière le banc, il dit qu’il referait le changement de gardien dans les mêmes circonstances, mais il admet regretter la manière dont il a exprimé sa déception.

De son côté, Oettinger a réagi avec une grande maturité, affirmant être en accord avec les propos récents de son ancien entraîneur.

Malgré son congédiement, l’homme de hockey n’a pas tardé à se voir offrir de nouvelles responsabilités. Il sera adjoint de l’équipe canadienne aux Jeux olympiques de Milan-Cortina, une occasion pour lui de rebondir rapidement et de se recentrer sur l’essentiel : le travail derrière le banc, et non les dérapages devant les micros.

Cette introspection illustre bien la fine ligne sur laquelle marchent les entraîneurs de la LNH. Les résultats, les émotions et la pression du moment peuvent parfois mener à des sorties verbales qui dépassent la pensée. DeBoer, avec l’expérience qu’on lui connaît, semble déterminé à retenir la leçon.