On sait maintenant pourquoi les DG sont réticents à faire des offres hostiles cet été

Depuis des semaines, le nom de Mason McTavish revient sans cesse dans les discussions entourant le marché des joueurs autonomes avec compensation. Plusieurs analystes s’attendaient à voir les Ducks d’Anaheim devoir composer avec une offre hostile, un scénario qui aurait pu bouleverser l’avenir de la concession.

Après tout, McTavish est encore jeune, déjà établi comme un joueur de premier plan, et il n’a toujours pas de contrat. Sur papier, il représentait la cible parfaite pour une équipe rivale prête à surpayer afin de s’attacher ses services.

Mais selon Elliotte Friedman, qui s’est exprimé dans le balado 32 Thoughts, si le clan McTavish a bel et bien sondé la possibilité d’une telle démarche, rien de concret n’est sorti. Pourquoi? Parce que le spectre du prochain repêchage 2026 et la présence d’un phénomène nommé Gavin McKenna plane sur toutes les décisions des dirigeants.

McKenna est perçu comme un talent générationnel, le genre de joueur capable de changer à lui seul la destinée d’une organisation, à l’image d’un Sidney Crosby.

Même une infime chance de remporter la loterie pour obtenir le tout premier choix total pousse les équipes à protéger jalousement leurs sélections de première ronde. Or, dans le cas d’une offre hostile, la compensation exigée inclut forcément ces fameux choix. Résultat : les directeurs généraux préfèrent rester prudents plutôt que de se priver de la possibilité, même minime, de mettre la main sur McKenna.

Cette situation illustre parfaitement pourquoi les offres hostiles sont devenues aussi rares dans la LNH. Sur papier, elles représentent un outil légitime pour déstabiliser un adversaire et s’emparer d’un joueur-clé. En pratique, elles comportent d’énormes risques : surpayer le joueur, offrir une compensation salée et, surtout, se mettre à dos un autre directeur général, ce qui peut compliquer les relations futures.

Avec l’enjeu McKenna, ces risques atteignent un nouveau sommet, car aucune équipe ne veut se voir reprocher d’avoir laissé filer un billet gagnant de loterie pour un jeune au potentiel historique.

Dans le cas de McTavish, tout cela signifie qu’Anaheim garde un certain contrôle sur le dossier, malgré les rumeurs persistantes. Le joueur et son entourage savent qu’il est convoité, mais les circonstances du marché actuel réduisent considérablement les options extérieures. Au final, c’est probablement un nouveau contrat avec les Ducks qui se dessinera, à moins d’un revirement improbable.