Mitch Marner libre comme l’air? Les Sénateurs flairent le coup de poignard parfait

Et si le DG d'Ottawa, Steve Staios frappait là où ça fait le plus mal? Dans le dos…

C’est exactement ce que Jeff Marek et David Pagnotta ont laissé entendre dans leur plus récente discussion sur The Sheet. Selon eux, le proprio des Sénateurs d’Ottawa pourrait tenter un coup aussi audacieux que jouissif pour les partisans de la Capitale nationale: signer Mitch Marner, le joyau mal-aimé des Leafs, si ce dernier atteint l’autonomie complète le 1er juillet.

Pagnotta n’a pas tourné autour du pot dans des propos rapportés par le Toronto Leafs Insider: «Tu mets la main sur le meilleur joueur du marché — 102 points cette saison — et tu le sors de Toronto. C’est un double gain pour les Sens. Je ne serais pas surpris qu’ils tentent leur chance.»

Michael Andlauer, le compétiteur qui veut marquer l’histoire

Depuis son arrivée à la tête des Sénateurs, Andlauer ne cache pas ses ambitions. Il veut bâtir un club respecté, redonner vie à la bataille de l’Ontario et, surtout, faire mal aux Leafs. Et quoi de mieux pour ça que de leur arracher un de leurs joueurs vedettes? 

En mai dernier, le toujours bien connecté Pierre LeBrun mentionnait que plusieurs équipes à travers la LNH étaient déjà intéressées par Marner. Dans le lot, il nommait les Ducks, les Red Wings, les Blackhawks, les Kings, les Panthers et les Golden Knights parmi les formations intéressées à acquérir les services de l’attaquant de 28 ans. 

Et voilà qu’Ottawa ramènerait une autre organisation canadienne dans le portrait… 

Mais Marner veut-il vraiment rester au nord de la frontière? 

C’est là qu'il faut se poser des questions. Plusieurs insiders, dont Pagnotta lui-même, rappellent que Marner pourrait éviter les équipes canadiennes à cause du fardeau fiscal. Ottawa devra donc sortir l’artillerie lourde — et peut-être même un peu de magie — pour le convaincre de s’engager à long terme avec eux. Peut-être que de jouer AVEC Brady Tkachuk au lieu de CONTRE pourrait être un argument de vente de taille à considérer.

Si Marner devient libre comme l’air, attendez-vous à une guerre de coulisses. Si Staios décide de foncer, ce ne sera pas juste pour améliorer son équipe. Ce sera pour humilier Toronto… au plus grand bonheur du propriétaire du club. 

Et pendant que les Leafs continuent de jongler avec leurs problèmes de plafond salarial, de leadership et de crédibilité en séries, voilà qu’Ottawa pourrait leur piquer Marner sous le nez. Ce serait cruel. Ce serait mesquin. Ce serait… délicieux. 

Parce qu’au fond, qu’est-ce qui ferait plus mal aux Leafs: perdre Marner? Ou le voir enfiler un chandail des Sénateurs et sourire en conférence de presse pendant qu’il parle de culture gagnante? 

En bon homme d'affaires, Andlauer le sait: dans cette ligue, il y a ceux qui bâtissent… et ceux qui regardent leurs rivaux bâtir plus vite.