Mathias Brunet quitte BPM Sports

Après les départs de Martin Lemay et Tony Marinaro — voilà que les têtes d'affiche continuent de quitter à BPM Sports — et c'est au tour de Mathias Brunet d'annoncer son départ sur les médias sociaux.

Huit ans de radio, balayés d’un revers de contexte. Brunet aurait voulu rester en ondes, mais «le contexte ne l’a pas permis», écrit-il. Une phrase lourde de sous-entendus, qui laisse deviner un climat interne de plus en plus instable chez BPM. Ce n’est plus une vague de départs, c’est un exode.

Brunet, c’est le franc-parler incarné. Un analyste qui ne mâche pas ses mots, qui n’a jamais eu peur de froisser pour mieux éclairer. Son départ, c’est une claque pour BPM Sports. Pas juste parce qu’il est bon — mais parce qu’il est vrai. Et dans un milieu où le politiquement correct prend trop souvent le dessus, perdre une voix comme la sienne, c’est perdre une boussole.

Heureusement, Brunet ne disparaît pas du paysage. Il garde le micro, mais change de décor. Son balado culte avec Simon «Snake» Boisvert et Pascal-Antoine Gosselin ne pliera pas bagage — il change simplement d’adresse. Nouvelle plateforme, nouvelle structure, mais même trio redoutable. Ceux qui aiment le hockey brut, les discussions franches et les analyses sans filtre, n’auront pas à chercher longtemps. Brunet demeure fidèle à lui-même: il ne se fait pas tasser, il se redéploie.

Ce départ soulève une question qui dérange: BPM Sports est-elle en train de perdre son âme? Après Lemay, Marinaro, et maintenant Brunet, qui reste pour porter le flambeau? Une chance que Gilbert Delorme, Georges Laraque et Stéphane Gonzalez tiennent encore le fort… mais pour combien de temps?… Les auditeurs fidèles, eux, ne sont pas dupes. Ils voient bien que quelque chose cloche.

Brunet part avec classe, sans fracas, mais son message est clair. Il y a des limites à ce qu’un passionné peut tolérer. Et quand même les piliers quittent le navire, c’est qu’il prend l’eau. On espère de tout cœur que la station va surmonter le choc et survivre à ce reset, comme on en a trop souvent vu à Montréal.