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Luc Robitaille raconte comment il a approché Phillip Danault

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Si Phillip Danault était votre joueur préféré la saison dernière, on espère que la pilule a bel et bien passé puisqu'à l'aube d'une nouvelle saison, Danault arborera désormais le chandail des Kings de Los Angeles. Le centre québécois a grandi dans l'organisation du Canadien depuis son départ de Chicago le 26 Février 2016. Lors de cet échange, le Canadien mettait la main sur Danault et un choix de 2e tour en 2018. Dans les années qui suivèrent, Danault s'est imposé comme étant un des meilleurs joueurs de centre de la formation. Si ses aptitudes offensives pouvaient laisser à désirer, c'était tout le contraire de l'autre sens de la patinoire où il excellait naturellement. C'est lors des plus récentes séries éliminatoires qu'on a commencé à admirer son talent, alors qu'il a limité plusieurs superstars de la ligue à quelques maigres points.

Toutefois, les négociations entre Danault et les Canadiens n'ont pas pris un bon tournant. Le Canadien n'a pas voulu payer la somme que Danault exigeait pour qu'il revienne, il a donc signé avec les Kings de Los Angeles un contrat d'une valeur de 5,5 millions par année pour 6 ans, ce qui amenait plusieurs à dire qu'il avait été surpayé par l'organisation californienne. Luc Robitaille était en entrevue avec le TVASports.ca récemment et il a courtement abordé le sujet.

«Nous n’aurons pas de problème avec notre masse salariale pour au moins trois ou quatre ans, donc on était capable de lui donner un an de plus, contrairement à d’autres équipes. À Montréal ils sont au plafond et ce n’est pas une situation facile. Plusieurs autres clubs adorent Phillip Danault, mais ils ne pouvaient lui offrir le salaire qu’il voulait. Dans les années 1990, c’était plus facile, car il n’y avait pas de plafond, rappelle le président des Kings. Aujourd’hui, lorsque les équipes négocient avec les joueurs autonomes, s’il y en a un qui recherche cinq ou six années de contrat, seulement deux ou trois équipes peuvent leur offrir.»

Il sera intéressant de voir Danault performer dans un nouvel uniforme. Il se joint avec une équipe qui fait place à la jeunesse malgré un noyau de vétérans encore bien formé. Robitaille a parlé de Danault et de l'influence qu'il pourrait avoir sur les jeunes espoirs de l'équipe.

«C’est important que nos vétérans montrent le bon chemin. Danault sera un joueur très important pour nous. Tu veux de bons vétérans dans ta formation. Tout le monde le sait que c’est un bon gars d’équipe : il reste avec les jeunes après les entraînements et il travaille avec eux. Lorsque tu veux bâtir un club gagnant, ça n’a pas de prix. On était vraiment intéressés à lui.»

Robitaille a également parlé de la pression de jouer à Montréal, et à quel point ce sera une grande différence pour Philippe Danault. Il faut rappeler qu'il était le seul québécois de la formation lors des précédentes séries, alors que Jonathan Drouin avait quitté l'équipe pour des raisons personnelles. 

«Je lui ai dit que lorsque t’embarques sur la glace, la pression est la même. Tu veux performer et gagner. La seule différence, c’est pour sa famille. Ici à Los Angeles, il y a 11 équipes professionnelles avec les ligues de football, de soccer et de baseball. Pour les Québécois, ce n’est pas pareil à Montréal. Là il n’aura pas à parler à chaque point de presse, après chaque match, ou après chaque entraînement. Il reste que la pression de gagner est la même. Il faut que tu aides l’équipe à gagner.»

Robitaille a également parlé de la pression que les joueurs subissent par l'attention médiatique et des partisans qui ont vraiment le Canadien tatoués sur le coeur.

«Je ne pense pas que la pression est pire pour eux à Montréal. Quand t’es un joueur de hockey professionnel, tu n’écoutes pas les lignes ouvertes. C’est quand tu les écoutes que ça peut faire le plus de mal. Quand ta famille habite à Montréal, tes proches écoutent tout. Si t’as un frère, une sœur ou des enfants, c’est pour eux que c’est plus dur. Pour le joueur, la pression reste toujours pareille. Il n’y a pas de différence. La raison pour laquelle un joueur perce dans la LNH, c’est parce qu’il s’est mis de la pression. C’est difficile de décrocher une place.»

Dans tout les cas on suivra attentivement les succès de Danault à Los Angeles. 

Source: tvasports.ca