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Lindy Ruff perd patience : « Le pire niveau de compétition et le pire patin que j'ai vu »

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Benjamin Marois

Benjamin Marois


À Buffalo, les espoirs d’un nouveau départ viennent peut-être déjà de prendre un coup. Après un premier match sans saveur, les Sabres ont encore offert une performance pathétique samedi soir contre les Bruins de Boston, une défaite de 3-1, et Lindy Ruff n’a pas cherché à sauver les apparences.

L’entraîneur, visiblement exaspéré, a vidé son sac devant les journalistes :

« Notre niveau de compétition était terrible. Le pire niveau de compétition et le pire patin que j’ai vu », a-t-il lancé, le ton sec, le regard noir.

Lindy Ruff

Ce n’était pas un simple commentaire à chaud. C’était un constat brutal, le genre de phrase qui résonne dans un vestiaire. Parce qu’au-delà de la défaite, c’est l’attitude qui dérange Ruff. Une équipe sans mordant, sans énergie, sans la moindre trace d’orgueil. Les Sabres ont semblé flotter sur la glace, incapables de gagner une bataille, incapables de créer un moment d’intensité. Et pour un entraîneur, ce genre de relâchement passe mal.

« On ne bougeait pas nos pieds, on ne se battait pas pour la rondelle », a-t-il ajouté. Des mots simples, mais lourds de sens. Parce que dans la bouche d’un vétéran comme Ruff, ils traduisent une chose : un manque total de respect envers le jeu.

Le problème n’est pas seulement que Buffalo perd. En fait, il s'agit évidemment d'un problème, mais c'est aussi comment Buffalo perd. Ils ont d'ailleurs inscrit seulement un but et en ont concédé sept en deux rencontres.

L’équipe semble sans direction, sans rythme, sans cette étincelle qui fait d’un groupe un véritable collectif. Même les joueurs censés tirer l’équipe vers le haut paraissent absents, comme s’ils se contentaient d’exister sur la glace sans réel impact. Ruff le sait : quand les meilleurs n’embarquent pas, le reste du groupe s’effondre.

Et ce n’est pas la première fois que la frustration gronde à Buffalo. Depuis plusieurs saisons, on parle de promesses, de jeunes talents, de progression… mais le résultat reste le même : 14 saisons de suite sans participer aux séries éliminatoires et ce, malgré des hauts choix de repêchage, du talent, et des changements d'entraîneurs.

C'est une équipe qui donne l’impression d’avoir peur d’imposer son jeu. Une équipe qui attend que quelque chose se passe, au lieu de provoquer les choses. Ruff, lui, n’a jamais cru à ce genre de hockey. Sa philosophie, c’est celle du travail, du sacrifice et de la responsabilité.

Sa sortie publique n’a rien d’ordinaire. C’est un avertissement. Un message clair envoyé à son vestiaire : ceux qui ne veulent pas se battre pour le chandail n’auront pas leur place longtemps. Ruff ne tolérera pas la complaisance trop longtemps, surtout pas dans une organisation qui peine à retrouver un standard de compétition.

Ce qu’on a vu contre Boston, c’était une équipe qui joue sans âme. Et dans une ligue où chaque point compte dès octobre, ce genre de désintérêt peut vite coûter une saison. Si les Sabres continuent sur cette trajectoire, ils risquent de revivre le même cauchemar que l’an dernier : beaucoup de talent, peu de résultats.

Ruff a frappé du poing sur la table, et à juste titre. Parce qu’à ce niveau, ce n’est plus une question de système, ni de tactique. C’est une question de fierté.

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Source: TVA Sports
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