Les Oilers ignorent le marché des gardiens malgré les contre-performances

Les Oilers d’Edmonton continuent de vivre un paradoxe fascinant : malgré la présence du meilleur joueur au monde en Connor McDavid, d’une attaque explosive et de deux participations consécutives à la finale de la Coupe Stanley, l’équipe refuse toujours de s’attaquer sérieusement à son talon d’Achille évident — la position de gardien de but.

Depuis plusieurs saisons, la faiblesse devant le filet est un problème criant à Edmonton. Et pourtant, la direction semble s’en accommoder, misant sur l’idée que l’offensive suffira à compenser les lacunes à l’arrière.

La stratégie a permis de grands moments, certes, mais aussi des éliminations douloureuses où les gardiens ont trop souvent été exposés, incapables de faire les arrêts clés au bon moment.

Alors que plusieurs observateurs espéraient un changement de cap cet été, les Oilers n’ont, encore une fois, pas bougé.

Selon David Pagnotta, l’équipe aurait bel et bien repris contact avec les Ducks d’Anaheim avant que John Gibson soit échangé aux Red Wings, ne serait-ce que pour connaître le prix à payer. À part une demande de renseignements adressée aux Bruins en novembre dernier concernant Jeremy Swayman, aucune réelle tentative sérieuse n’a été rapportée. Aucun échange, aucun gros pari, aucune acquisition significative.

Ce manque d’urgence en inquiète plus d’un. Avec un noyau à maturité et une fenêtre de championnat ouverte maintenant, plusieurs croient qu’il est impératif de solidifier la dernière ligne de défense. McDavid et Draisaitl — deux des meilleurs talents de leur génération — ne pourront porter l’équipe éternellement à bout de bras, surtout si les gardiens ne sont pas à la hauteur dans les moments critiques.

Pour l’instant, la direction semble camper sur ses positions. Mais si les Oilers veulent franchir le dernier obstacle et enfin soulever la Coupe Stanley, il faudra peut-être — enfin — traiter le poste de gardien comme une priorité. Parce qu’aussi talentueuse que soit cette équipe, une autre sortie crève-cœur pourrait faire très mal… et pas seulement sur la glace.