Voyez les détails !
Depuis son arrivée derrière le banc des Islanders de New York, Patrick Roy tente d’implanter une nouvelle identité à son équipe. Mais à quelques jours du début de la saison, un constat s’impose : les lacunes à cinq contre cinq demeurent criantes. Après une défaite de 4‑2 en match préparatoire contre les Devils, Roy a reconnu que plusieurs aspects fondamentaux restaient à travailler. « On a surtout travaillé les unités spéciales et on a fait un peu de cinq contre cinq, peut-être un jour jusqu’à maintenant », a-t-il déclaré. Il a ajouté que l’équipe prendrait encore un peu de temps pour solidifier son système, notamment en ce qui concerne l'échec avant et les sorties de zone.
Sans pointer du doigt un élément en particulier, ces commentaires mettent néanmoins en évidence un problème structurel : les Islanders peinent à générer de l’élan offensif et à contrôler le rythme du jeu à cinq contre cinq. Ce type de lacune fait justement ressortir l’impact qu’avait un joueur comme Noah Dobson dans le système précédent. Défenseur mobile, capable de transporter la rondelle, de relancer l’attaque et de faire une bonne première passe, Dobson apportait une dimension que le groupe actuel peine à reproduire.
Les premières semaines du camp d’entraînement ont mis en évidence les limites du groupe actuel. Ryan Pulock et Adam Pelech offrent de la stabilité défensive, mais manquent de créativité en transition. Alexander Romanov, l’ancien défenseur du Canadien, fait partie du groupe, mais lui non plus ne comble pas le vide laissé par Dobson. Acquis par les Islanders lors du repêchage 2022 dans une transaction à trois équipes qui avait permis à Montréal de mettre la main sur Kirby Dach, Romanov offre une bonne présence physique, mais son jeu de transition demeure limité. Malgré son potentiel défensif, il ne possède pas la créativité ni la vision pour diriger une unité offensive ou relancer rapidement l’attaque.
Ce manque de dynamisme à la ligne bleue affecte directement le rendement à cinq contre cinq. L’équipe peine à sortir de sa zone proprement, à contrôler la rondelle et à maintenir la pression en zone offensive. La situation est d’autant plus délicate que Roy est reconnu pour exiger un haut niveau d’intensité et de structure de ses défenseurs. Il doit maintenant composer avec une unité qui manque à la fois d’explosivité et de profondeur. Dans une division métropolitaine toujours aussi relevée, cette faiblesse pourrait rapidement devenir un facteur décisif dans la course aux séries.
L’ombre de Dobson plane toujours sur Long Island, et son départ a laissé un trou béant. Patrick Roy devra trouver des solutions rapides, ou risquer de voir sa première saison complète comme entraîneur-chef avec les Islanders virer au cauchemar.
Mais au milieu de cette restructuration, une lueur d’espoir commence à émerger tranquillement. Le jeune Matthew Schaefer, premier choix au total du dernier repêchage, donne déjà un aperçu du futur. Lors d’un match préparatoire contre les Flyers, il a été brillant dans un moment-clé : alors que Matvei Mitchkov s’échappait en zone adverse, le jeune défenseur a effectué un repli défensif parfait, utilisant sa vitesse et son anticipation pour intercepter l’attaquant, retirer la rondelle proprement et relancer l’action avec calme.
Schaefer n’est peut-être pas encore prêt à prendre la relève immédiatement, mais tout laisse croire qu’il deviendra un élément de premier plan. Et si les Islanders doivent passer par une saison difficile pour lui permettre de grandir sans pression, le pari en vaudra la peine. Ce n’est pas cette année qu’il remplacera Dobson, mais à terme, il pourrait très bien faire oublier son nom.
Recevez les dernières nouvelles directement dans votre boîte de réception.