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Les étoiles filantes: le cas Jim Carey

Parce que Price n'est pas le seul “Carey” à avoir remporté le Vézina!

HabsolumentFan

Les amateurs de hockey aiment bien raconter l'histoire de leurs joueurs préférés, héros, idoles. Cela fait partie de l'expérience d'être un fan. Il existe d'ailleurs de nombreux livres, documentaires, films, etc. sur Maurice Richard, Wayne Gretzky, Mario Lemieux et j'en passe.

Presque aussi fascinants, il existe aussi les récits sur ces joueurs qui ont connu un succès très éphémère, qui sont passés en étoiles filantes dans la LNH. Le cas du gardien de but Jim Carey est tellement incroyable qu'on jurerait qu'il appartient davantage à l'univers de Jim Carrey, l'acteur.

Natif de Dorchester dans le Massachusetts, Carey fait ses débuts dans les rangs universitaires avec les Badgers du Wisconsin en 1992 (27 ans avant un certain Cole Caufield!). La même année, il est repêché en deuxième ronde, 32e au total, par les Capitals de Washington. Il est d'ailleurs le premier gardien repêché lors de cette cuvée. Avant d'atteindre la LNH, le cerbère participe au Championnat du monde des moins de 20 ans et il remporte le titre du meilleur gardien et celui de recrue de l'année dans la LAH lors de la saison 1994-95 avec les Pirates de Portland, le club-école des Capitals. 

Au cours de la même saison, à l'âge de 20 ans, il connaît des débuts fracassants dans la LNH alors qu'il maintient un dossier de 18-6-3 avec 4 jeux blancs tout en présentant un taux d'efficacité de .913 et une moyenne de buts alloués de 2.13 en 28 rencontres (rappelons qu'il s'agit d'une saison écourtée à 48 parties en raison d'un conflit de travail). Il mène les Caps en séries, mais ceux-ci sont cependant évincés en sept parties face aux puissants Penguins de Pittsburgh. La saison recrue de Carey ne passe pas inaperçue non plus dans la LNH: il termine deuxième au scrutin pour le titre de recrue de l'année (derrière un certain Peter Forsberg), troisième pour le trophée Vézina et il est élu sur la première équipe d'étoiles des recrues. En tout, incluant son passage dans la LAH et les séries, Jim Carey a pris part à 90 rencontres lors de la saison 1994-95.

L'arrivée de Jim Carey dans la LNH coïncide avec l'ascension au sommet de la gloire de son homonyme acteur. Cela ajoute à sa popularité: les surnoms de "Ace" (en référence à "Ace Ventura"), "Net detective" (un jeu de mots avec le film "Pet detective") et "The Mask" (nom d'un film mettant Carrey en vedette sortie l'année précédente) l'accompagneront tout au long de sa courte carrière. Les Capitals saisissent tout le potentiel du marketing autour du jeune gardien vedette et des extraits des films de l'acteur sont diffusés à l'écran géant durant les arrêts de jeu.

Au cours de la saison 1995-96, Carey fait encore mieux qu'à sa saison recrue: en 71 parties, il affiche un dossier de 35-24-9 et 9 blanchissages et maintient un taux d'efficacité de .906 et une moyenne de 2.26 buts accordés. C'est la consécration: trophée Vézina (devant des portiers comme Dominik Hasek, Martin Brodeur et Patrick Roy), première équipe d'étoile et il se retrouve même parmi les candidats au trophée Hart. Seule ombre au tableau: il perd son poste de gardien partant en séries au profit d'Olaf Kolzig alors qu'il est de nouveau malmené par les Penguins. Toutefois, le cerbère n'étant âgé que de 21 ans, il ne semble pas y avoir matière à inquiétude à Washington. Après tout, la plupart des gardiens de son âge en sont encore à faire leurs preuves dans les mineurs tandis que lui a déjà deux saisons exceptionnelles dans la LNH inscrites à son CV.

Grâce à ses deux premières saisons et à son trophée Vézina, Jim Carey amorce la saison 1996-97 avec un nouveau contrat en poche de 11 millions pour 4 ans. Mais "Ace" n'est plus l'ombre de lui-même: il accorde désormais plusieurs mauvais buts, montre des signes d'un gardien qui n'a plus confiance en lui et ses statistiques dégonflent à vue d'oeil (17-18-3 .893 et 2.75). Le 1er mars 1997, les Capitals décident de passer à autre chose et l'échangent, en compagnie de Jason AllisonAnson Carter et d'un choix de troisième ronde (Lee Goren) aux Bruins de Boston, en retour des vétérans Bill Ranford, Adam Oates et Rick Tocchet. La fin de saison est encore pire pour Carey: il présente une piètre fiche de 5-13-0, un taux de .871 et une moyenne de 3.82.

Lors de la saison 1997-98, il dispute 10 rencontres avec les Bruins avant d'être envoyé dans la LAH par un Pat Burns très peu fan de son style. En effet, Carey arrive dans la LNH durant la transition des gardiens au style classique (généralement debout) vers le style papillon et il appartient à la vieille école. Il reste dans la LAH également pour la majeure partie de la saison 1998-99 avant d'obtenir une dernière chance avec les Blues de St-Louis avec qui il obtient 4 départs avant la fin de l'année. Au terme de la saison, Jim Carey quitte le hockey pour de bon alors qu'il n'a même pas soufflé 25 bougies.

Aux dires de certains de ses anciens coéquipiers tels que Dale Hunter et Olaf Kolzig, Carey était un oiseau différent: il n'était pas particulièrement passionné par le hockey. Il avait du talent, certes, mais il ne se voyait pas jouer chez les professionnels très longtemps. 

Après sa carrière, l'ex-gardien étoile est retourné aux études et a obtenu un diplôme dans le domaine des affaires. Il est aujourd'hui président et directeur d'une compagnie basée en Floride et à Boston qui oeuvre dans le domaine de la facturation des frais médicaux.

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