Leon Draisaitl veut devenir un candidat au trophée Selke

Leon Draisaitl des Oilers d'Edmonton n’a plus rien à prouver offensivement. Avec ses saisons de plus de 100 points, son trophée Hart, Art-Ross, Ted-Lindsay, et son statut d’attaquant d’élite, l’Allemand fait déjà partie des meilleurs joueurs de la planète. Mais à 29 ans, il se fixe un nouveau défi : devenir reconnu comme l’un des attaquants défensifs les plus complets de la Ligue nationale.

Pour Draisaitl, le modèle à suivre est clair : Anze Kopitar. Le capitaine des Kings, double gagnant du Selke, incarne ce qu’il souhaite devenir.

« 'Kopi' a toujours été mon idole quand j’étais plus jeune, il était l’un des deux joueurs que j’admirais grandement, a raconté Draisaitl vendredi. J’ai tellement appris de choses en jouant contre lui et en le voyant à l’œuvre. J’ai eu le privilège de jouer avec lui à la Coupe du monde en 2016. Il m’avait en quelque sorte pris sous son aile et nous entretenons une relation d’amitié très proche depuis. »

Leon Draisaitl

Cette admiration va aujourd’hui plus loin que de simples éloges. Draisaitl veut suivre les traces du Slovène et être un jour récompensé par le Selke, remis chaque année à l’attaquant défensif par excellence de la LNH.

 « Des joueurs comme lui, il s’en fait très peu [...] C’est quelque chose que j’ai tenté d’imiter. J’en suis arrivé à un point où je réussis à le faire. J’aimerais que mon nom fasse partie des discussions concernant le Selke à la fin de l’année. Il y a beaucoup de facteurs qui rentrent en ligne de compte et beaucoup de choses que je dois apprendre, ainsi que des facettes que je dois améliorer, mais il y a également des choses que je fais déjà très bien. »

Leon Draisaitl

L’an dernier, il a d’ailleurs terminé au sixième rang du scrutin, une première reconnaissance tangible de ses progrès. Une percée encourageante, mais qui ne satisfait pas entièrement l’intéressé.

Son entraîneur, Kris Knoblauch, abonde dans le même sens. Selon lui, Draisaitl est déjà un joueur beaucoup plus complet qu’on ne le pense, mais son immense production offensive fait parfois oublier ses efforts défensifs.

«Je pense qu’il aurait dû recevoir plus de votes l’an dernier. Quiconque l’a vu jouer sur une base régulière comprend qu’il est un excellent joueur défensif et qu’il en retire beaucoup de fierté. Il est plutôt rare de voir les meilleurs joueurs offensifs s’engager autant défensivement. À mon avis, il devrait déjà avoir un ou deux trophées Selke en poche, car il est un très bon joueur défensif. »

Kris Knoblauch

Pour entrer véritablement dans la discussion, Draisaitl devra toutefois franchir une nouvelle étape : afficher une constance irréprochable dans son implication défensive. Le Selke récompense non seulement les statistiques, mais aussi l’image que projette un joueur.

Il s’agit d’être le premier choix de son entraîneur dans les moments critiques, qu’il s’agisse d’un désavantage numérique ou d’une avance d’un but en fin de rencontre. À l’instar de Kopitar ou encore de Patrice Bergeron avant lui, Draisaitl souhaite être ce joueur-là, l’attaquant complet que l’on envoie dans toutes les situations, capable autant d’éteindre les meilleurs adversaires que de créer de l’offensive.

Avec sa vision du jeu, sa taille et son intelligence, l’Allemand possède déjà plusieurs atouts pour y parvenir. Mais il sait que cette transformation demande de la rigueur, de la discipline et un engagement constant.

L’ambition est posée : Draisaitl veut dépasser son étiquette de dynamo offensive. Son objectif est d’élever son jeu au point où il sera reconnu comme l’un des meilleurs attaquants défensifs de la ligue. Et si ses paroles se traduisent en actes cette saison, son nom pourrait bien se retrouver au sommet du scrutin du Selke plus tôt que prévu.