Voyez les détails!
Il y a des séparations qui se font dans le respect, et d’autres où les rancunes finissent par refaire surface. Dans le cas d’Erik Karlsson et des Sharks de San Jose, on dirait bien que la poussière n’est jamais complètement retombée.
Dans une récente entrevue et sortie rapportée par The Score, le propriétaire Hasso Plattner des Sharks n’a pas mâché ses mots : selon lui, Karlsson « n’était pas le joueur le plus team-friendly ». Une déclaration qui en dit long sur le climat qui régnait dans le vestiaire avant le départ du défenseur étoile.
« D’abord, une étoile ne suffit pas. Deuxièmement, vous connaissez ses qualités et vous connaissez ses faiblesses ; il n’était pas, comment dis-je, un joueur d'équipe. Il était bon, mais il était probablement très bon dans une très bonne équipe », a-t-il lancé sans détour.
Hasso Plattner
Difficile d’être plus clair. Même si Plattner reconnaît le talent du Suédois, il laisse entendre qu’il n’a jamais trouvé sa place dans la structure des Sharks. C’est un commentaire qui résonne fort, surtout quand on se souvient que Karlsson a connu, en 2022-23, une saison historique de 101 points, remportant son troisième trophée Norris. Ce fut aussi la seule année où il est demeuré pleinement en santé. Pourtant, San Jose a terminé 29ᵉ au classement général. Un contraste brutal entre la performance individuelle et le naufrage collectif.
Plattner ne s’est pas arrêté là. Il a aussi pointé du doigt la direction pour expliquer la chute de l’équipe, évoquant des repêchages « soudainement devenus mauvais ». Un aveu rare chez un propriétaire, mais aussi une manière habile de détourner une partie de la responsabilité. Si Karlsson n’était pas « team-friendly player », c’est peut-être aussi parce qu’il n’y avait plus vraiment d’équipe autour de lui.
Au fond, tout cela sent l’amertume. Karlsson avait été acquis pour ramener San Jose dans la cour des grands, et malgré tout son talent, le projet s’est effondré.
Plattner cherche encore à comprendre pourquoi, mais sa déclaration laisse une impression tenace : plus qu’un reproche envers Karlsson, c’est le reflet d’une organisation en perte de repères. Car, pour reprendre ses propres mots, une étoile ne suffit pas, surtout quand tout le ciel autour s’est éteint.
Recevez les dernières nouvelles directement dans votre boîte de réception.