«Le plus gros agent libre de l’histoire»

Chaque jour qui passe, l’impensable devient un peu plus plausible. Connor McDavid, visage de la LNH — d’Équipe Canada et des Oilers d’Edmonton — pourrait-il vraiment tester le marché des joueurs autonomes? Selon Maxime Van Houtte, alias Ton Boy Max, on s’approche dangereusement de ce qui deviendrait la plus grosse histoire hors glace du 21e siècle dans la LNH.

La signature de Leon Draisaitl aurait dû être le domino qui sécurise McDavid. Les deux sont inséparables: amis, complices, coéquipiers dans une ligue de bière cet été. Mais voilà, McDavid attend. Il observe. Et il doute.

L’été des Oilers n’a rien d’un chef-d’œuvre. Evander Kane et son contrat ont pris le large. Viktor Arvidsson n’aura été qu’un mirage. Corey Perry, malgré ses 19 buts, est parti sans tambour ni trompette. En renfort? Isaac Howard, espoir prometteur, certes, mais pas un game changer. Matthew Savoie arrive avec de belles promesses, et Evan Bouchard a été prolongé. Mais toujours pas de gardien digne de ce nom. Et le contrat de Darnell Nurse continue de peser lourd sur la masse salariale.

Et pendant ce temps, les autres équipes regardent la situation avec un œil brillant. Car si McDavid devient libre, ce ne sont pas seulement les Oilers qui seront secoués, c’est toute la LNH qui tremblera. Le genre de joueur qui redéfinit une franchise, qui change une culture, qui attire les commanditaires et les partisans par milliers.

McDavid, lui, n’a plus rien à prouver. À 28 ans, avec 1082 points en 712 matchs de saison régulière et 150 points en 96 matchs de séries, il pourrait prendre sa retraite demain matin et entrer au Temple de la renommée les bras croisés. Il veut la Coupe, c’est clair. Mais à quel prix? Et surtout, avec qui?

Dans un sport où les superstars demeurent fidèles (Crosby, Ovechkin, Lemieux), McDavid pourrait briser le moule. On parle ici d’un joueur dans la catégorie des LeBron James, Shohei Ohtani ou Peyton Manning. Si jamais il décidait de tester le marché en 2026, il deviendrait, selon Van Houtte, le plus gros agent libre tous sports confondus.

Les Oilers ont deux options: le signer à tout prix ou l’échanger pour relancer la franchise. Est-il déjà trop tard pour bien entourer le monstre à deux têtes — que forment McDavid et Draisaitl — et ne pas gâcher la carrière d’un talent générationnel qui aura transcendé la LNH? Les deux joueurs approchent la trentaine et la barque des Oilers est fragile à plus d’un endroit. Mais le plafond augmentera à vitesse grand V dans les prochaines années, peut-être que la formation albertaine convaincra son capitaine de rester à bord en lui promettant mers et monde?

Une chose est certaine, McDavid tient le gros bout du bâton. Et la planète hockey, elle, retient son souffle.