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Frank Seravalli a mis les choses au clair lors d’un épisode récent de NHL Insider Notebook rapporté par NHL Rumour Report : le dossier Logan Cooley ne prendra pas la tournure d’un contrat à dix millions par saison.
Le jeune attaquant, qui écoule actuellement la dernière année de son contrat d’entrée de trois ans dans la LNH, d’une valeur de 950 000 dollars, ne devrait pas voir ses attentes salariales bouleverser la structure financière de son équipe.
Selon Seravalli, l’organisation concernée n’a aucun joueur touchant 10 millions par saison et ne compte pas briser sa structure salariale interne :
« Ils n’ont aucun joueur à 10 millions par saison. Ils essaient de conserver une structure salariale interne, un peu comme les Canadiens de Montréal. À moins d’un changement de cœur dramatique du clan Cooley, les choses ne se dérouleront pas ainsi », a-t-il expliqué.
Frank Seravalli
Cette comparaison avec le Canadien est pertinente. Sous la gouverne de Kent Hughes, Montréal a mis en place une philosophie claire : la flexibilité financière est essentielle, mais elle doit avant tout servir la culture du vestiaire. Pour le directeur général, l’argent n’est pas qu’une ressource comptable ; c’est un langage collectif qui reflète la cohésion de l’équipe.
Comme il l'a dit lui-même, leur structure salariale repose sur la flexibilité financière, mais surtout sur la culture qu'ils essaient d'implanter dans le vestiaire. Même si le plafond salarial augmente, les montants ne seront pas astronomiques et les principes vont rester.
Ce que Hughes défend, c’est l’idée qu’un vestiaire soudé vaut plus qu’un contrat fructueux. Les ententes signées avec Nick Suzuki, Cole Caufield, Juraj Slafkovsky et Kaiden Guhle vont toutes dans ce sens : des contrats raisonnables, alignés sur un même objectif collectif. Chaque joueur a accepté de gagner un peu moins pour donner au Canadien la chance de gagner plus souvent. C’est ce que Hughes appelle « le prix à payer pour remporter des championnats dans un contexte de plafond salarial ».
Et c’est exactement cette logique qui semble influencer la situation de Logan Cooley. Le jeune attaquant a tout pour devenir une vedette, mais son organisation n’est pas prête à compromettre son équilibre financier et culturel pour une seule signature. Si le clan Cooley ne revoit pas ses attentes à la baisse, la direction ne pliera pas. Dans cette négociation, il n’est pas seulement question de chiffres, mais de philosophie.
Clayton Keller, capitaine et meilleur joueur de l'équipe, est sous contrat pour encore deux saisons incluant celle-ci à un salaire de 7,15 M annuellement, un montant bien inférieur à ce qu'il pourrait obtenir sur le marché aujourd'hui. Il faut aussi noter que lorsqu'il a signé son contrat, il n'était pas du tout le joueur qu'il est présentement, mais reste qu'en tant que capitaine et franchise relocalisée avec une nouvelle fan base, il est fort possible qu'il signe à rabais dans 2 ans.
Ce type de gestion inspirera désormais plusieurs clubs à travers la ligue. Le modèle Hughes s’imposera probablement, tranquillement, comme une référence : bâtir un projet durable où personne ne dépasse le cadre, où chaque contrat devient une pièce d’un puzzle collectif. C’est une manière de dire non au chaos financier et oui à la stabilité, à la loyauté et à la confiance interne.
Le dossier Cooley est donc plus qu’une simple discussion contractuelle : c’est un test de valeurs. Jusqu’où une organisation est-elle prête à aller pour préserver sa cohérence ? Et jusqu’où un jeune joueur est-il prêt à aller pour s’inscrire dans un projet d’équipe pour gagner plutôt que dans une course aux dollars ? Le Canadien a déjà répondu à cette question. Logan Cooley, lui, doit encore choisir s’il veut être le symbole d’un projet ou le centre d’une négociation. Parce qu’au final, des contrats astronomiques ne feront jamais gagner une équipe, mais une culture bien enracinée, oui.
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