« Laisse-moi aller dans une équipe où j’ai une chance de gagner cette foutue Coupe »

Après dix saisons passées à défendre les couleurs des Sharks de San Jose, Tomas Hertl, maintenant membre des Golden Knights de Vegas a vu sa carrière prendre un tournant décisif. Selon Hasso Plattner, propriétaire des Sharks, l’attaquant tchèque a supplié d’être échangé, conscient que son genou fragile pouvait mettre fin à sa carrière plus tôt que prévu.

« Laisse-moi partir. J’ai joué 10 ans pour San Jose. J’ai eu des blessures au genou. Si j’en ai une autre, c’est fini. Laisse-moi aller dans une équipe où j’ai une chance de gagner cette foutue Coupe », aurait imploré Hertl en 2024.

Tomas Hertl

Ces paroles illustrent parfaitement l’urgence et l’intensité de son désir : après tant d’années de loyauté, il voulait une dernière occasion de viser le sommet.

Le 8 mars 2024, les Sharks ont finalement accepté l’échange qui envoyait Hertl aux Vegas Golden Knights, accompagné de deux choix de troisième tour, en retour de David Edström et d’un choix de première ronde en 2025.

Une décision difficile, mais logique dans le contexte actuel de San Jose, engagé dans une profonde reconstruction. Le départ de Hertl met fin à une décennie où il incarnait constance, talent et leadership au cœur d’une équipe souvent freinée par les blessures et les départs de joueurs clés.

Plattner a admis qu'échanger Hertl reste l’un des plus grands regrets de sa carrière de propriétaire et qu'il avait du plaisir à le côtoyer.

Pour Hertl, ce transfert représente bien plus qu’un simple changement d’équipe. Rejoindre Vegas signifie intégrer un effectif capable de lui offrir une véritable chance de remporter la Coupe Stanley, tout en limitant les risques physiques. Son expérience, son gabarit et son sens du jeu sont des atouts majeurs pour les Golden Knights, qui voient en lui un joueur capable de faire la différence dans les séries éliminatoires.

Pour les Sharks, le départ de Hertl s’inscrit dans une stratégie de renouvellement et de jeunesse. Après les départs de Brent Burns et Joe Pavelski depuis quelques années et les blessures de Logan Couture, l’équipe a choisi de miser sur l’avenir, et une page se tourne dans leur histoire avec la jeune sensation Macklin Celebrini, les jeunes Will Smith, William Eklund, Sam Dickinson et compagnie.

Pour Hertl, c’est la dernière chance de prolonger une carrière marquée par les blessures et de réaliser ce rêve ultime que tout joueur nourrit secrètement : toucher la Coupe Stanley. Ce départ souligne également une vérité du sport professionnel : parfois, loyauté et années de service doivent céder devant la volonté de gagner.

Avec ce transfert, Hertl entre dans une nouvelle phase de sa carrière, motivé par la quête de la victoire et la volonté de prouver qu’après dix années de batailles physiques et de blessures, il peut encore être décisif au plus haut niveau. Dans la LNH, comme dans la vie, parfois il faut savoir partir pour espérer triompher