La vérité derrière la photo culte de Kyle Dubas avec deux téléphones

Deux téléphones, une recrue, zéro échange 

Les amateurs de hockey adorent les coulisses, les secrets de table à dessin, les appels de dernière minute. Cette photo cochait toutes les cases… jusqu’à ce que Kyle Dubas raconte la vraie histoire. On a tous vu ce cliché. Dubas, deux téléphones collés à l’oreille, l’air absorbé, comme s’il jonglait avec deux transactions de front. Un cliché devenu légendaire, pris au repêchage de la LNH à Vancouver en 2019. Sauf que… ce n’était pas du tout l'une de ces belles théories dignes d’un film sportif culte comme Draft Day.

À l’époque, Dubas était encore perçu comme le jeune stratège des Leafs, celui qui allait révolutionner la gestion d’une équipe. Chaque geste était scruté, chaque appel interprété. Grâce à Jeff Marek, le mystère est enfin levé.

Dans une entrevue vidéo, Marek demande à Dubas s’il se souvient des deux appels. Le DG confirme, l’un venait d’un autre club, via la ligne fixe sur le bureau des Leafs. L’autre, sur son cellulaire, était un appel entrant de Michael Koster, défenseur repêché en cinquième ronde, 146e au total.

Koster était le seul joueur repêché qui n’avait pas encore été contacté par l’organisation. Dubas, voyant que l’appel du DG ne menait à rien de concret, a tenté de raccrocher rapidement — et poliment — afin de répondre à son nouveau défenseur. Il ne voulait pas que l’appel tombe dans la boîte vocale. Pas question de rater ce moment.

Résultat: quelques secondes avec deux téléphones en main, une image trompeuse, mais révélatrice. Non, il ne négociait pas deux échanges simultanés. Il voulait juste bien faire les choses. Accueillir une recrue, avec respect et rapidité.

Dubas le dit lui-même, ce n’était pas deux conversations en parallèle. Cette image, devenue virale, alimente encore aujourd’hui l’idée que les directeurs généraux sont des marionnettistes multitâches, toujours en train de tirer des ficelles dans l’ombre. Pourtant, la réalité est souvent plus banale… et plus anodine. Comme quoi, même les DGs ont parfois juste besoin de raccrocher.