La publicité sur les chandails est en train de devenir beaucoup trop intrusive

Depuis quelques saisons déjà, la Ligue nationale de hockey explore de nouvelles avenues pour générer des revenus, notamment en permettant aux organisations d’ajouter des publicités sur leurs chandails et leurs casques. D’abord discrètes et plutôt bien acceptées par les partisans, ces insertions semblent toutefois atteindre un nouveau niveau d’intrusion, au point où plusieurs observateurs commencent à exprimer leur malaise.

La plus récente "controverse" provient de l'équipe du Mammoth de l'Utah, qui a dévoilé un chandail arborant une publicité directement au-dessus du "C" de capitaine et du "A" d'assistant. Un détail anodin pour certains, mais qui, pour plusieurs puristes, dénature un symbole fort du sport.

C'est d'ailleurs le cas du rédacteur Greg Wyshynski, de ESPN, n’a pas mâché ses mots sur les médias sociaux.

Je ne suis pas quelqu'un qui se plaint beaucoup des publicités sur les chandails - parce que les publicités sont partout lors d'un match - mais ça, c'est atroce avec le "C" de capitaine!

Ce commentaire résume bien le sentiment d’une partie grandissante de la communauté hockey. Pour plusieurs amateurs, le chandail d’une équipe est un symbole sacré, un élément d’identité et d’histoire qu’on ne devrait pas altérer au profit de contrats commerciaux.

Évidemment, la LNH, de son côté, défend cette pratique en soulignant que les revenus générés par ces partenariats contribuent directement à la santé financière des équipes, surtout dans les marchés plus fragiles. Depuis la pandémie, plusieurs organisations ont en effet cherché à diversifier leurs sources de revenus, et les commandites sur les chandails ont été perçues comme un compromis acceptable.

Mais avec des logos désormais visibles sur la poitrine, la tête, et maintenant au-dessus d’un insigne aussi prestigieux que celui du capitaine, une question s’impose ; jusqu’où la ligue ira-t-elle?