Koivu, un homme d'impact

Koivu, un homme d'impact

Ce soir, le Tricolore croisera le fer avec les Ducks d'Anaheim au Centre Bell et on peut affirmer que l'émotion sera au rendez-vous. En effet, cette rencontre anodine pourrait signifier la dernière visite de Saku Koivu à Montréal. Âgé de 38 ans, le

HabsolumentFan

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Ce soir, le Tricolore croisera le fer avec les Ducks d'Anaheim au Centre Bell et on peut affirmer que l'émotion sera au rendez-vous. En effet, cette rencontre anodine pourrait signifier la dernière visite de Saku Koivu à Montréal.

Âgé de 38 ans, le Finlandais songera sans doute à la retraite puisqu'il écoule présentement sa dernière année de contrat avec les Ducks. Avec les jeunes comme Emerson Etem, Kyle Palmieri et Jakob Silfverberg qui poussent derrière, je serais surpris de voir les Ducks lui offrir un nouveau contrat. Voudra-t-il s'embarquer à nouveau dans le jeu des négociations durant l'été? Voudra-t-il passer tout son été à s'entraîner dans l'espoir de disputer une 19e saison dans le circuit Bettman? Je n'en suis pas certain.

Je profite donc de son passage à Montréal pour faire un résumé de sa longue carrière dans la LNH puisqu'il a été longtemps le capitaine du CH et avec tout ce qu'il a traversé, il mérite amplement son moment de gloire.

Tout d'abord, l'histoire débute le 26 juin 1993 à Québec alors que la ville accueillait les 26 équipes dans le cadre du repêchage annuel. Le Tricolore parlait à ce moment-là au 21e rang et l'équipe de recruteurs a misé sur un attaquant provenant de Turku en Finlande, Saku Koivu. Alors qu'il évoluait dans la SM-liiga, Koivu avait inscrit trois buts en plus d'ajouter sept mentions d'aide en 46 rencontres. Des chiffres ordinaires, mais il ne faut pas oublier qu'il jouait avec des adultes. Lors des deux saisons suivantes, le Finlandais a totalisé 127 points, dont 50 buts en 92 matchs. Il a ensuite plié bagage pour s'amener en Amérique du Nord.

Un impact immédiat

Si un temps d'adaptation est nécessaire pour certaines recrues, ce n'était pas le cas pour Koivu. Lors de sa première saison dans la LNH, il a franchi le cap des 20 buts et il a ajouté 25 mentions d'aide en 82 matchs. Il a marqué son premier but dans la LNH le 23 octobre 1995 contre les Kings de Los Angeles. Sur la séquence, Koivu avait déjoué le gardien Byron Dafoe d'un bon tir bas à la hauteur du cercle des mises au jeu. C'était également la naissance de la «Smurf Line» qui était représentée par Saku Koivu, Oleg Petrov et Valeri Bure.

La saison suivante, Koivu connaît un départ canon alors qu'il amasse 38 points en autant de matchs. C'est sans surprise qu'il se retrouve parmi les meneurs chez les points. Cependant, le 7 décembre 1996, il subit une blessure au genou donc il n'a pas pu continuer sur cette lancée. Heureusement, il reviendra plus tard durant la saison et il terminera cette campagne avec un total de 56 points en 50 matchs.

Durant les quatre saisons suivantes, le Tricolore en arrache. Pour vous donner une idée, Koivu se retrouve parmi les meilleurs pointeurs de son équipe avec des saisons de 57, 44 et 47 points. La seule saison qu'il ne s'est pas retrouvé au sommet, c'est en 1999-2000, car il n'a joué que 24 rencontres à cause d'une blessure à l'épaule. Cependant, il se reprendra la saison suivante avec une récolte de 47 points, dont 17 buts en 54 rencontres en 2000-2001. Entre temps, Koivu recevra le fameux «C» suite à un vote des joueurs. C'était la première fois que le CH avait un capitaine européen.

Koivu tombe au combat

Le 6 septembre 2001, la vie de Koivu allait basculé. Il apprenait qu'il avait un cancer. Plus précisément, des cellules cancéreuses malignes ont été découvertes dans son abdomen. C'est donc sans surprise qu'il n'amorcera pas la saison 2001-2002 avec ses coéquipiers. Les partisans ont été nombreux à appuyer leur capitaine et ce dernier avait une belle surprise pour eux quelques mois après cette terrible nouvelle.

En effet, le 9 avril 2002, le numéro 11 du CH a pris bien des gens par surprise en confirmant qu'il allait être de retour lors du match contre les Sénateurs d'Ottawa. Évidemment, une ovation monstre l'attendait lors de la période de réchauffement et même les joueurs des Sens ont démontré leur appui envers le petit attaquant. Le Tricolore arrachait la victoire par la marque de 4 à 3, mais peu importe la marque, c'était lui la vraie étoile de ce match. C'était tout simplement inhumain ce qu'il venait de se produire. À la fin de la saison, cet exploit est souligné puisqu'il remportera le trophée Bill Masterton. De plus, il s'impliquera dans la communauté avec sa fondation. Il aidera à payer une machine de dépistage pour le cancer d'une valeur de huit millions, une nouvelle acquisition de l'Hôpital général de Montréal. Il versera 2,5 millions sur les huit millions nécessaires pour acheter cette machine à la fine pointe de la technologie.

Un retour en force

Il semble que cette épreuve difficile ait rendu le capitaine du CH meilleur, car lors des trois saisons suivantes, il collectionnera les points avec des saisons de 71, 55 et 62. En 2006-2007, il connaîtra sa meilleur saison depuis ses débuts dans la LNH. Il inscrira 22 buts en plus d'ajouter 53 mentions d'aide pour un total de 75 points. Malheureusement, cette récolte ne sera pas suffisante pour permettre à son équipe de faire les séries. Cependant, ce n'est que partie remise, car le CH se qualifiera pour le tournoi du printemps lors des deux saisons suivantes. Cependant, une mauvaise nouvelle attendait le capitaine à la fin des séries de 2009.

Le divorce entre Koivu et le CH

Suite à l'élimination prématurée du CH en quatre rencontres contre le Bruins de Boston, Bob Gainey décide de tout recommencer à zéro. Pas de contrat pour Koivu, ni Kovalev et il échange Chris Higgins aux Rangers pour faire place à Michael Cammalleri, Brian Gionta et Scott Gomez. C'était la fin d'un long chapitre et certains partisans du Tricolore étaient fâchés de perdre leur capitaine sans rien recevoir en retour. Quelques jours après l'ouverture du marché des joueurs autonomes, Koivu s'entend avec les Ducks d'Anaheim pour finalement rejoindre son bon ami, Teemu Selanne. Évidemment, le meilleur était derrière lui, mais il a tout de même contribué de façon considérable avec des saisons de 45 et 38 et 27 points (saison écourtée).

Bref, Koivu aura marqué grandement la ville de Montréal, même la province de Québec. Il n'a peut-être pas appris le français (pour les purs et durs), ni soulevé la Coupe Stanley, mais il aura servi de modèle pour bien des gens qui ont vécu la même chose que lui.

Saku, tu mentionnes que ton chandail ne mérite pas d'être retiré, mais une chose est sûre : tu mérites une ovation monstre ce soir au Centre Bell puisque tu auras été un idole pour moi et pour d'autres personnes. Ta persévérance et ta générosité sont deux choses qui n'ont rien à voir avec le hockey, mais qui resteront gravées dans ma mémoire. Encore une fois, merci.

@MaximeDuquet

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