«Je suis un être humain complètement différent» — Jeremy Swayman

Jeremy Swayman a tout pour redevenir un gardien dominant dans la LNH. À 26 ans, il entame la saison 2025-2026 avec un sourire en coin et une déclaration qui en dit long: «Je suis un être humain complètement différent… Là, assis ici, Jeremy Swayman est dans un excellent état d'esprit».

Une phrase qui résonne comme un cri du cœur après une année à oublier pour le portier des Bruins.

Car oui, il y a un avant et un après. Avant, Swayman était l’un des jeunes gardiens les plus prometteurs de la LNH. Dès ses débuts en 2020-2021, il avait impressionné avec deux blanchissages en dix matchs, une moyenne de 1,50 et un pourcentage d’arrêt de 0,945. Il enchaîne avec trois saisons tout aussi solides:

• 2021-2022: 23-14-3 — 2,41 — 0,914
• 2022-2023: 24-6-4 — 2,27 — 0,920
• 2023-2024: 25-10-8 — 2,53 — 0,916
• • En séries: 2,15 — 0,933 

Des chiffres dignes d’un gardien numéro un. Mais tout a basculé après une négociation contractuelle tendue. En 2024, Swayman a raté le début du camp d’entraînement, faute d’entente avec son équipe.

Il a fini par signer un contrat de 8,25M$ par saison jusqu’en 2032, mais la saison qui a suivi a été un désastre.

• 22 victoires, 29 défaites, une moyenne de 3,11 et un pourcentage d’arrêt de 0,892.
• Les Bruins qui ratent les séries pour la première fois depuis 2016.

Une dégringolade sans l'ombre d'un doute…

Aujourd’hui, il semble prêt à tourner la page. Et il l’a déjà fait, en partie, en menant les États-Unis à la médaille d’or au Mondial 2025. Sept victoires en autant de départs, une moyenne de 1,69, un pourcentage d’arrêt de 0,921 et un blanchissage en finale. Swayman a rappelé à tout le monde de quoi il est capable quand il est bien entouré… et bien dans sa tête.

Le talent n’a jamais disparu. Ce qui manquait, c’était le mental, le feu dans les yeux et l’envie de se prouver. Swayman a maintenant tout ça. Il n’a plus le choix, il doit se battre pour regagner le respect, pour justifier son salaire et pour prouver qu’il est encore capable de voler des matchs à lui seul.

Son équipe — sur la pente descendante — ne lui facilitera malheureusement pas la tâche cette saison, mais ce n’est pas le sujet. Quand les séries ne seront plus qu’un mirage et les arrêts spectaculaires ne suffiront pas, il devra briller même quand ça ne servira mathématiquement plus à rien…

L’ennui, c’est qu’il devra faire oublier que ça ne comptera probablement pas pour un petit moment aux partisans de Boston. Mais ce qui compte, c’est que le gardien est prêt à affronter le caoutchouc, peu importe ce qui se trouve devant lui.

Et s’il est vraiment «un nouvel homme», comme il le dit, les tirs ne seront pas les seuls à rebondir cette saison.