“Je pensais que le monde me haïssait à Montréal”

Ce n'est pas un secret polichinelle, les partisans du Canadien de Montréal sont rarement doux envers les joueurs natifs de la région qui n'évoluent pas pour leur club, particulièrement ceux qui connaissent du succès, comme Marc-André Fleury par exemple. Toutefois, c'était une première pour le gardien de but Québécois jeudi soir, alors que celui-ci célébrait sa 500e victoire dans la LNH devant 19 000 spectateurs l'acclamant haut et fort.

Ce dernier a d'ailleurs livré ses états d'âme au journaliste Jonathan Bernier du Journal de Montréal.

« C’est spécial. Je pensais que le monde me haïssait à Montréal. Chaque année, je me fais crier après ou huer.  Ici, ce n’est jamais mes meilleurs matchs. On dirait toujours que je connais des soirées difficiles. Je ne sais pas pourquoi. »
- Marc-André Fleury

Le natif de Sorel s'est également prononcé sur le sentiment qu'il avait suite à cette 500e victoire en tant que gardien de but dans la LNH. En atteignant cette marque, il devenait le 3e gardien de but de l'histoire à réussir cet exploit, juste derrière Patrick Roy (551) et Martin Brodeur (691). Trois québécois au sommet, c'est digne de mention! Semble t-il également qu'il n'est pas envieux de la deuxième position de Roy, lui qui ne se considère pas dans la même classe.

« J’y ai rêvé, mais je ne pensais pas l’atteindre. J’ai grandi en admirant Brodeur et Roy, mais jamais je n’aurais cru me rendre aussi loin. Les 551 victoires, c’est moins important. Brodeur et Roy étaient mes idoles. Pour moi, ce sont les meilleurs »

Même s'il ne se considère pas dans la même classe que ces deux légendes, il faut s'avouer que Fleury a très bien gagné sa place parmi les grands noms du hockey. Il sera sans aucun doute intronisé au temple de la renommée du hockey étant donné la carrière magistrale qu'il a connu. 3e gardien de but le plus victorieux de l'histoire de la ligue, trois bagues de champion de la coupe Stanley ainsi que d'excellentes statistiques plutôt constantes d'années en années. On apprécie le côté humble de Marc-André, mais tout de même, ce n'est pas rien!