Isaac Howard: du rôle de Mark Messier à la vraie LNH

Il y a des coïncidences qui font sourire. Et puis il y a celles qui font lever un sourcil, comme si le destin lui-même s’était glissé dans le script.

Il y a quelques mois à peine, Isaac Howard, jeune espoir américain, enfilait le chandail des Oilers… sur un plateau de tournage. Il incarnait nul autre que Mark Messier dans un film biographique sur Theoren Fleury. Une scène, un rôle, un clin d’œil à l’histoire. Mais voilà que la fiction rattrape la réalité.

Le tournage, réalisé à la Munn Ice Arena, recréait l’intensité des batailles entre les Oilers et les Flames au début des années 90. Howard, casque vissé et regard déterminé, y incarnait un Messier plus vrai que nature.

L’ironie du sort? Howard vient d’être échangé aux Oilers d’Edmonton par le Lightning de Tampa Bay, dans ce que plusieurs qualifient déjà de transaction intrigante.

Le jeune ailier gauche, repêché au 31e rang en 2022, n’a pas encore disputé un match dans la LNH, mais il traîne avec lui un flair offensif indéniable — comme le démontre sa saison de 26 buts et 52 points en 37 rencontres avec Michigan State.

À 21 ans, Howard est reconnu pour sa vitesse explosive, son tir précis et une confiance qui frôle parfois l’arrogance — des qualités qui, bien canalisées, pourraient faire de lui un joueur redoutable dans l’Ouest canadien. Et maintenant, il possède une aura quasi mystique.

«Ce chandail, feels just right», a-t-il lancé sur les réseaux sociaux — une phrase qui, sans être historique, capte l’essence de ce que Messier aurait pu ressentir en 1979. Simple phrase? Peut-être. Mais dans le contexte, ça sonne comme un appel du destin.

Mark Messier, c’est six Coupes Stanley, dont cinq avec les Oilers. C’est un leadership légendaire, une intensité brute, une présence qui change le cours d’un match. Howard, lui, n’a encore rien prouvé. Mais il a déjà porté le numéro 11… au cinéma. Comme Messier à ses débuts, Howard arrive avec une fougue brute, un potentiel encore à polir, mais une présence qui ne passe pas inaperçue.

Est-ce qu’on assiste à la naissance d’un nouveau chapitre mythique? Ou est-ce simplement un heureux hasard, une anecdote croustillante pour les amateurs de hockey et de cinéma? La logique voudrait qu’il ne suive pas les traces d’un géant comme Messier. Mais sait-on jamais?

Une chose est sûre, les projecteurs sont braqués sur lui. Et à Edmonton, on sait reconnaître les premiers rôles. Reste à voir s’il saura chausser des patins de taille légendaire.