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La question de l'équité salariale dans la LNH refait surface avec force, alors que plusieurs partisans, analystes et même des journalistes bien en vue expriment de plus en plus leur frustration face à l'avantage perçu dont bénéficient certaines équipes, notamment le Lightning de Tampa Bay et les Panthers de la Floride.
Ces formations évoluent dans un État où il n’y a pas d’impôt sur le revenu, ce qui leur permet, selon plusieurs, d’attirer des joueurs en leur offrant un salaire annuel plus bas… sans que ceux-ci y perdent financièrement au final.
Dans un marché comme la Californie ou au Canada, où les taux d'imposition sont nettement plus élevés, une équipe doit souvent offrir un montant bien supérieur pour qu’un joueur obtienne un revenu net équivalent. Résultat : les clubs basés dans des États sans taxe sur le salaire sont vus comme ayant un net avantage dans la négociation de contrats, ce qui crée un déséquilibre dans une ligue qui se veut pourtant régie par un plafond salarial uniforme.
Face à cette controverse grandissante, le commissaire Gary Bettman s’est récemment fait poser la question de front par Paul Bissonnette lors d’un segment à la télévision.
Fidèle à son habitude, Bettman n’a pas mâché ses mots. Il a qualifié le débat de « ridicule », affirmant que pendant des années, personne ne se plaignait de l’avantage fiscal de la Floride… parce que les équipes de cet État étaient mauvaises. Selon lui, les joueurs ne choisissent pas une équipe uniquement pour des raisons fiscales, mais pour la qualité de l’organisation, les chances de gagner, le personnel en place et la qualité de vie.
Bettman a toutefois admis que l’aspect fiscal pouvait jouer un rôle marginal, si toutes les autres conditions étaient égales, mais il a fermement rejeté l’idée d’un ajustement ou d’un système de compensation.
C’est un débat ridicule. Quand les équipes de la Floride n’étaient pas bonnes — ce qui a duré environ 17 ans — personne n’en parlait. Et pour ceux d’entre vous qui ont déjà joué, est-ce que vous vous asseyiez vraiment avec une feuille d’impôt devant vous pour prendre votre décision? Non. Vous vouliez jouer pour une bonne organisation, dans un endroit où vous vouliez vivre, élever vos enfants, les envoyer à l’école. Vous vouliez évoluer dans un aréna de première classe, avec des installations d'entraînement de qualité, un propriétaire, une organisation, un DG et un entraîneur avec qui vous vous sentiez à l’aise. Et surtout, vous vouliez de bons coéquipiers pour avoir une chance de gagner.
C’est ça, la vraie motivation. Est-ce que l’absence de taxes peut jouer un petit rôle si tout le reste est égal? Peut-être. Mais ce n’est pas le cœur du problème. Et soit dit en passant, les taxes sont très élevées à Los Angeles, à New York… qu’est-ce qu’on fait, on subventionne ces équipes? - Gary Bettman
Une réponse qui ne convainc pas tout le monde, surtout dans des marchés comme Toronto, Montréal ou Vancouver, où les impôts grugent une partie importante des contrats des vedettes. Le débat est donc loin d’être clos, et il y a fort à parier qu’il reviendra sur la table chaque fois qu’un joueur vedette choisira le soleil de la Floride… plutôt que les projecteurs du nord.
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