Evander Kane règle ses comptes avec les médias : un double standard?

Evander Kane, récemment acquis par les Canucks de Vancouver, fait de nouveau parler de lui. Connu pour son franc-parler et les nombreuses controverses qui ont marqué sa carrière, l’attaquant n’a pas mâché ses mots cette semaine en répondant à ses détracteurs dans une entrevue accordée au quotidien The Province.

L’objet du débat? Son absence lors de la traditionnelle poignée de main après l’élimination des Oilers d’Edmonton en finale de la Coupe Stanley face aux Panthers de la Floride. Expulsé en troisième période du match ultime pour conduite antisportive après une altercation avec Matthew Tkachuk, Kane n’est jamais revenu sur la glace pour féliciter ses adversaires. Une décision qui lui a valu une pluie de critiques dans les jours suivants.

Pour Kane, ces reproches sont injustifiés. « J’ai été expulsé. C’est arrivé à d’autres joueurs avant moi et je n’ai jamais vu un gars revenir juste pour la poignée de main après avoir été mis dehors. Mais quand c’est moi, on en fait tout un plat », explique-t-il. Il estime qu’une partie des médias cherche constamment un prétexte pour le pointer du doigt, peu importe la situation.

L’attaquant va plus loin en affirmant qu’il existe un double standard dans la manière dont certains joueurs sont perçus. « On parle d’intensité et de passion quand certains s’emportent. Mais si c’est moi, on parle d’un manque de contrôle ou d’un problème de caractère », souligne-t-il. Selon lui, les mêmes gestes peuvent être jugés de façons complètement opposées selon le joueur concerné et il soupçonne que son apparence et son image y sont pour quelque chose.

Il déplore également l’hypocrisie de certains commentateurs. « Beaucoup n’ont jamais vécu de vraie compétition intense. Mais ils se permettent de juger ce que c’est de perdre dans un match de la Coupe Stanley. C’est absurde », tranche-t-il.

Bien sûr, les critiques rappellent que Kane n’en est pas à sa première controverse. Il a notamment vu son contrat résilié par les Sharks de San Jose, a déclaré faillite avec d’importantes dettes de jeu, et a été suspendu pour avoir enfreint les règles liées à la COVID. Il a toutefois été blanchi dans d’autres affaires, notamment les allégations de paris sur des matchs de la LNH et celles de violence conjugale, pour lesquelles la cour lui a accordé la garde de sa fille.

Le débat reste vif : certains y voient un athlète marginalisé de façon injuste, d’autres un joueur qui fuit ses responsabilités. Une chose est sûre : même en dehors de la patinoire, Evander Kane ne passe jamais inaperçu. Reste à voir si les partisans de Vancouver accueilleront son discours… ou s’ils en auront vite assez.