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Après deux saisons à étouffer dans un système aussi rigide qu’aseptisé, Dmitry Orlov a décidé qu’il était temps de respirer. Direction: la Californie. Soleil, jeunesse et, surtout, un nouveau départ.
«J’avais juste besoin de m’éloigner», a-t-il confié à The RG Media.
Le vétéran défenseur russe a signé un contrat de deux ans avec les Sharks de San Jose, à raison de 6,5 millions par saison. Un montant généreux — trop, diront certains — pour un défenseur de 33 ans qui n’a atteint la barre des 30 points qu’une seule fois en carrière.
Mais les Sharks n’achètent pas des points. Ils achètent de l’expérience, de la stabilité et un peu de crédibilité dans un vestiaire en reconstruction.
Orlov n’a plus grand-chose à prouver. Il a gagné une Coupe Stanley à Washington en 2018, a connu des saisons constantes et a toujours affiché une fiche positive, peu importe le club. Mais en Caroline, malgré le talent collectif, quelque chose clochait. Une équipe sans âme? Peut-être. Orlov, lui, parle d’un rôle limité, d’un poids mental et d’un sentiment d’exclusion.
«Ils disaient que tout allait bien, mais je n’étais pas d’accord.»
Le défenseur n’a pas mâché ses mots. Il a vécu une saison difficile, isolé de sa famille, avec un temps de glace réduit et une impression persistante de ne pas faire partie des plans. Même en séries, malgré un rôle de mentor auprès du jeune Alexander Nikishin, Orlov a senti le vent tourner. Un match catastrophique contre la Floride (fiche de -4) a suffi à faire de lui le bouc émissaire de la soirée. Mais lui, stoïque, a répondu sur la glace dès le match suivant en enregistrant un différentiel de +2, bloquant plusieurs tirs et jouant plus de 20 minutes.
« C’est les séries. Tu apprends, tu avances. »
Et maintenant? Il débarque à San Jose, dans une équipe jeune, affamée et en reconstruction accélérée autour de Macklin Celebrini et maintenant Michael Misa — le deuxième choix au total lors du repêchage 2025. Orlov sera maintenant l’un des doyens du vestiaire. Un rôle nouveau, mais qu’il semble prêt à embrasser.
«Je veux juste retrouver le plaisir de jouer.»
Le défi est immense. Les Sharks ont terminé bons derniers. Mais avec Celebrini, Misa, Will Smith, William Eklund — fraîchement prolongé pour trois ans et 16,8 millions — ainsi qu’un noyau en pleine mutation, l’avenir pourrait être lumineux plus tôt qu’on le croit. Orlov n’a jamais été un défenseur offensif flamboyant, mais il possède une constance défensive, de la robustesse et une intelligence de jeu qui font de lui un pilier discret.
Reste à voir si ses succès passés étaient dus à son talent… ou à des systèmes de jeu aussi ennuyants qu’efficaces. À San Jose, il n’aura plus d’excuses. Il aura de la glace, des responsabilités, mais aussi l’air frais qu’il réclamait. Espérons que ce nouveau départ lui permettra enfin de respirer…
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