Connor Hellebuyck (Hart-Vézina_Coupe)

Deux trophées, zéro parade

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Alexandre Lavoie

Alexandre Lavoie


Connor Hellebuyck a raflé les honneurs individuels possibles pour un homme masqué dans la LNH cette année. Le trophée Hart. Le trophée Vézina. Du jamais vu depuis 10 ans.

Une saison de rêve, des statistiques à faire rougir les plus grands, et une reconnaissance unanime de ses pairs et des journalistes.

Mais une fois la poussière retombée, une question dérangeante persiste: à quoi bon? Il a tout gagné… sauf ce qui compte. Parce que malgré tout ce faste, malgré cette domination en saison régulière, les Jets de Winnipeg n’ont toujours pas soulevé la Coupe Stanley. Et Hellebuyck, lui, demeure prisonnier de cette caste étrange de joueurs légendaires… sans héritage tangible. 

On ne parle pas ici d’un gardien qui a flanché. Au contraire. Il a été impérial. Mais le hockey, cruel comme il est, ne récompense pas toujours les héros. Il les isole parfois. Et Hellebuyck, comme Carey Price avant lui, semble condamné à briller dans l’ombre d’un échec collectif.

Big Head Hockey a pris le temps de dresser la liste exhaustive de tous les athlètes de l’ère du plafond salarial à avoir imité les deux cerbères:

Oui, bon, on dirait que nous aussi on venait de la faire. Mais trêve de plaisanterie, ce que les deux hommes ont accompli, c'est tout un exploit.

Au moins, Price, lui, a eu droit à sa consécration sur la scène internationale. L’or olympique à Sotchi en 2014. L’or à la Coupe du monde en 2016. Des moments de gloire où il a pu goûter à la victoire ultime, même si la Coupe Stanley lui a échappé. Hellebuyck, lui, attend toujours son moment.

Ce n’est pas une critique de son jeu. C’est un constat. Un malaise. Parce qu’un gardien qui remporte le Hart, c’est rare. Très rare. Ça signifie qu’il a été plus important que n’importe quel attaquant de 50 buts ou défenseur de 100 points. Et pourtant, même avec un tel joueur dans leur filet, les Jets n’ont pas su franchir les étapes cruciales du printemps.

À ce rythme-là, Hellebuyck va finir avec plus de trophées que de rondes gagnées. Une belle vitrine, certes, mais toujours pas de bague à son doigt. Alors, on célèbre. On applaudit. On grave son nom sur deux trophées prestigieux. Mais dans les coulisses, une vérité plus froide s’impose: tant que la Coupe Stanley ne sera pas au rendez-vous, ces honneurs resteront incomplets. Comme un chef-d’œuvre sans finale. Comme un roi sans royaume.

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