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LONDON, Ont. — Carter Hart a été déclaré non coupable, devenant ainsi le premier des accusés à connaître l’issue de son procès. La juge Maria Carroccia a estimé qu’elle ne pouvait conclure, hors de tout doute raisonnable, que la plaignante, identifiée sous les initiales E.M., n’avait pas consenti à la relation sexuelle avec le gardien de but.
Avant de rendre sa décision, la juge a souligné que les gestes posés par E.M. cette nuit-là – notamment le fait de se masturber en présence des joueurs et d’inviter certains d’entre eux à avoir des relations sexuelles avec elle – démontraient une certaine disposition à participer à des activités sexuelles. Ces éléments ont été retenus comme indicateurs d’un consentement.
La juge Carroccia a également décrit le contact sexuel entre Hart et E.M. comme étant de courte durée, précisant que c’est lui qui y a mis fin. Elle a affirmé qu’elle acceptait la version des faits présentée par Hart lors de son témoignage, notamment son affirmation selon laquelle la relation était consensuelle.
Alex Formenton a lui aussi été déclaré non-coupable quelques minutes plus tard.
— Alex Formenton a été déclaré non coupable, a annoncé la juge Carroccia.
Dans sa décision, la juge a indiqué qu’elle n’était « pas convaincue hors de tout doute raisonnable » que E.M. avait eu des relations sexuelles avec Formenton par crainte.
Par la suite, Cal Foote a aussi été déclaré non-coupable.
Tel que rapporté par Sean Gentille, dans sa décision, la juge a expliqué qu’elle devait être « convaincue hors de tout doute raisonnable » que Foote, en faisant des grands écarts devant le visage de E.M., avait exercé une force sexuelle de manière imprudente. Elle a précisé qu’elle ne remettait pas en question le caractère sexuel de l’acte, mais qu’il n’y avait pas suffisamment de preuve pour conclure à une agression.
Ce fut ensuite le tour de Dillon Dudé qui a reçu le même verdict : non-coupable.
La juge a déclaré que la poursuite n’avait pas démontré de manière suffisante que la claque donnée par Dubé sur les fesses de E.M. constituait une agression sexuelle.
« Je ne peux dissocier cette claque de mes conclusions plus générales », a affirmé la juge Carroccia.
Concernant la fellation entre Dubé et E.M., la juge a estimé qu’il n’existait pas de doute raisonnable permettant de conclure que ce contact était non consensuel.
Le procès, qui s’est déroulé sur huit semaines à London, en Ontario, impliquait cinq anciens membres de l’équipe canadienne junior ayant participé au Championnat du monde de hockey junior en 2018.
Ces joueurs faisaient face à de graves accusations d’agression sexuelle en groupe, à la suite d’un incident survenu après une cérémonie de remise de prix de Hockey Canada.
Le dossier a fait couler beaucoup d’encre au pays, notamment en raison du silence prolongé autour de l’affaire, du financement d’ententes à l’amiable par Hockey Canada et du tollé public qui a suivi.
Hart était le seul des cinq accusés à avoir témoigné à la barre des témoins. La juge Carroccia a précisé que l’état d’ébriété d’E.M. avait été un élément pris en compte, mais que les preuves vidéo, où l’on voyait la plaignante marcher, danser et parler sans difficulté, contredisaient sa propre évaluation de son intoxication.
Elle a finalement conclu que le témoignage d’E.M. manquait de crédibilité sur plusieurs aspects.
Le verdict concernant les autres accusés devrait suivre sous peu.
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