Brett Hull raconte la fois où Joe Sakic est passé à deux doigts de devenir son joueur de centre

Dans un récent épisode d’Ice Guardians Podcast, une anecdote fascinante a refait surface concernant le repêchage de 1987 et ce qui aurait pu devenir l’une des plus grandes histoires « Et si… » de la LNH.

Les animateurs (incluant Brett Hull) discutaient d’un moment méconnu : les Blues auraient réellement pu mettre la main sur Joe Sakic, aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands centres de l’histoire.

L’histoire parle de Pat Ginnell, un dépisteur des Blues à l’époque, qui avait Sakic au sommet de sa liste lorsque le jeune prodige était encore disponible au moment du choix au 12e rang.

L'animateur explique qu’il était surexcité à l’idée que Sakic glisse jusqu’au rang des Blues… pour finalement voir l’équipe passer par-dessus lui et prendre Keith Osborne qui a joué 16 matchs dans la LNH.

« Patty Ginnell a brisé la table au repêchage tellement il était furieux »

« Vous pouvez imaginer? J’étais tellement emballé quand Joe était encore disponible… et on ne l’a pas pris. Juste écoutez ce gars-là aujourd’hui! Seigneur… J’ai été dans la ligue tellement longtemps, et quand t’as la chance de repêcher Joe Sakic… wow. »

Il y va ensuite d’une remarque qui résume bien la philosophie de plusieurs recruteurs d’antan et même d’aujourd’hui :
Quand tu hésites entre un joueur de centre et un ailier, tu prends toujours le centre.
Selon lui, un centre peut toujours être déplacé à l’aile, mais l’inverse est rarement optimal.

Il appuie ensuite cet argument avec une comparaison amusante mais révélatrice :
« Regardez Wayne Gretzky et Mario Lemieux. Ils pouvaient transformer n’importe quel joueur ordinaire en marqueur de 50 buts… et après, ces gars-là disparaissaient complètement de la map. »
Une manière de dire que les grands centres changent le destin d’une équipe, d’une franchise, et parfois même de toute une époque.

Pour les Blues, rater Sakic en 1987 aura été un moment charnière… dont l’importance n’a fait que grandir avec les décennies. Pendant que St. Louis continuait de chercher ce centre élite tant convoité, Sakic devenait l’âme des Nordiques puis de l’Avalanche, remportant deux Coupes Stanley et s’imposant comme l’un des joueurs les plus complets de sa génération.

Un petit choix à l’époque.
Une immense conséquence aujourd’hui.

Et grâce à Ice Guardians Podcast, cette tranche d’histoire vient de refaire surface, rappelant que dans le hockey, comme ailleurs, certaines occasions manquées deviennent des légendes en elles-mêmes.