Depuis qu'il a été repêché en 2005. Carey Price a récolté beaucoup d'honneur sur son chemin vers le sommet de la hiérarchie des gardiens de la LNH, mais le chemin de celui qui est aujourd'hui le meilleur gardien au monde n'a pas été sans embûches.

Plusieurs se souviennent encore de la fois où Price, alors âgé de 22 ans a même imité Patrick Roy en levant les bras au ciel après un arrêt facile où la foule l'avait ridiculisé.

Médaille d'or et titre de joueur le plus utile au Championnat du monde junior. Trophée Del Wilson remis au meilleur gardien de la WHL en plus de gardien de l'année dans la LCH. Coupe Calder dans la LAH et joueur le plus utile de la finale. Tout ça en 2007 seulement, Price avait pourtant tout pour être la prochaine grande vedette du Canadien.

Il s'est amené à Montréal la saison suivante avec peut-être trop de battage médiatique autour de lui dirons certains. Malgré tout, il a été élu sur l'équipe des meilleures recrues de la LNH.

Après une très bonne saison recrue en 2007-2008, Price a connu toutes sortes de difficultés les deux saisons suivantes, étant déclassé par Jaroslav Halak qui a mené le tricolore en finale d'association en 2010. Lors de ces deux saisons, Price a affiché une fiche de 36-36-15 et n'a pas remporté un seul de ses cinq départs en séries éliminatoires.

Lorsque Halak a été échangé aux Blues de St Louis par le tricolore à l'été 2010, c'était le drame à Montréal. Pourquoi s'entêter à garder un gardien qui tardait à atteindre son plein potentiel?

On a ensuite finalement assister à la renaissance de Carey Price. On a vu éclore le joueur si spécial que Bob Gainey voyait en lui

Il a participé au match des étoiles en 2009, 2011 et 2012. Il a remporté la médaille d'or aux Olympiques de Sochi et a été nommé meilleur gardien du tournoi en accordant que trois buts en cinq matchs.

Puis, la saison dernière, il a tout raflé sur son passage, remportant les trophées Hart, Vézina, Ted Lindsay et Williams M. Jennings.

Aujourd'hui dix ans après son repêchage, dix ans après avoir entendu Pierre McGuire être outré par la sélection du gardien d'Anahim Lake, il faut reconnaître que Price est devenu le gardien que l'on voulait qu'il soit. Celui qui a finalement fait oublier un certain Patrick Roy, et non parce qu'il l'a imité en levant les bras au ciel, mais plutôt, car il l'a imité dans ses meilleures performances.

Dix ans après sa sélection, le #31 attend cependant toujours une première conquête de la Coupe Stanley. Price a maintenant, espérons-le, une autre décennie pour ramener le précieux trophée dans la métropole québécoise. Il aura cependant besoin d'aide pour y arriver.

Entouré d'un des meilleurs défenseurs de la ligue en P.K. Subban et d'un buteur hors pair en Max Pacioretty, Price et le tricolore sont maintenant plus prêt de l'objectif qu'il ne l'ont été depuis la dernière conquête de 1993.

Reste maintenant à espérer que la prochaine fois que Price lèvera les deux bras devant la foule du Centre Bell, ce ne sera pas pour répondre aux moqueries, mais pour soulever le plus prestigieux trophée du monde du hockey.