Le défenseur Joe Morrow est un des joueurs acquis l'été dernier par Marc Bergevin qui devaient former une nouvelle brigade défensive aussi bonne sinon meilleure que l'année précédente.

Signé à titre d'agent libre, Morrow avait choisi le Canadien en raison de sa relation avec Claude Julien, qu'il avait connu à Boston avec les Bruins. Sa saison ne s'est toutefois pas du tout déroulée comme il s'attendait et il a finalement été échangé aux Jets de Winnipeg à la date limite des transactions en retour d'un choix de 4e ronde au prochain repêchage.

En entrevue avec le journaliste Jean-François Chaumont du Journal de Montréal, l'ancien défenseur du Canadien a raconté comme il a appris la transaction:

"Je n’avais pas parlé à Bergevin avant la date limite des transactions. Et je pensais réellement être le dernier joueur à changer d’équipe. Je lisais les rumeurs et je voyais les noms qui circulaient avec le Canadien. Il y avait de plus gros noms que moi parmi les rumeurs."

Puis, il s'est vidé le coeur sur sa relation avec Claude Julien, qualifiant d'erreur de penser qu'il l'aiderait à faire sa place avec l'équipe:

"Je n’ai pas de regrets d’avoir signé un contrat avec le Canadien. Mais j’ai commis une erreur et c’était de croire que j’étais pour obtenir toutes les chances possibles avec un entraîneur que je connaissais en Claude. J’ai trop fait confiance à Claude, je pensais trop qu’il était pour m’aider. J’étais finalement un défenseur comme les autres. J’ai joué de bons matchs, mais dès que j’avais un mauvais match, c’était terminé. Je retournais dans les gradins."

Il a finalement tenu à répondre aux propos de Marc Bergevin qui avait souligné une mauvaise attitude de son équipe dans le vestiaire:

"Personnellement, si je peux répliquer aux commentaires de Bergevin, je dirais que c’était injuste comme déclaration. Marc n’était pas souvent à l’intérieur du vestiaire. Je ne sais pas s’il cherchait à protéger son poste, mais je ne trouve pas ça correct. Tu ne peux pas dire que ta chambre et tes joueurs ont une mauvaise attitude. Il ne peut probablement pas dire deux ou trois trucs de la vie de tous les jours des joueurs puisqu’il ne les connaît pas si bien. Quand j’entends une telle chose, je ne comprends pas trop. Un DG de la LNH ne passe pas ses journées à l’intérieur d’un vestiaire."

Croyez-vous également que Bergevin ne cherchait qu'à protéger son poste lorsqu'il a pointé l'attitude des joueurs du doigt?